26.09.03
- Ouverture du Centre Decourtray à Jérusalem.
À Jérusalem, les anciens enseignants juifs et chrétiens du Centre
Ratisbonne, fermé en 2001, ont créé un nouvel institut pour en prendre
la relève car, depuis cette fermeture, il n'y avait plus de lieu d'études
chrétien sur le judaïsme, à Jérusalem même.
Ce manque est désormais comblé. Le Centre Albert-Decourtray espère maintenir
un lieu chrétien d'étude sur le judaïsme. Il a ouvert ses portes cette
semaine, avec une série de conférences sur les fêtes juives d'automne,
avant que ne démarrent, courant octobre, les cours à proprement parler.
Le nouveau centre se veut, selon les termes employés par ses fondateurs,
" un Institut français d'enseignement pratique des sources littéraires
du judaïsme, ainsi que de l'histoire et des implications théologiques
des relations judéo-chrétiennes ".
En réalité, le Centre Decourtray se situe dans l'héritage direct de
Ratisbonne. La fermeture de cet Institut pontifical, centre catholique
d'étude du judaïsme né dans la foulée de Vatican II, avait jeté la consternation
auprès des spécialistes des relations judéo-chrétiennes. Depuis trente
ans, en effet, Ratisbonne était devenu un lieu incontournable, le seul
où les chrétiens pouvaient étudier des textes de tradition rabbinique
dans leur langue d'origine, et en collaboration avec les enseignants
juifs de l'Université hébraïque.
Le transfert définitif à Rome des activités académiques de l'Institut
avait semblé sonner le glas définitif de Ratisbonne. " Il s'agit de
préserver l'héritage du travail accompli... nous avons voulu continuer
le travail accompli. Il est évident que le besoin, lui, existait toujours
", affirme ainsi le P. Michel Remaud, directeur du nouvel Institut.
Né de l'initiative d'anciens enseignants juifs et chrétiens, de Ratisbonne,
et d'une poignée de " militants " du dialogue judéo-chrétien, le Centre
Albert-Decourtray - du nom de l'ancien archevêque de Lyon, qui joua
un rôle décisif dans le rapprochement entre juifs et chrétiens - revendique
aussi son identité française : il s'agit de préserver, expliquent les
initiateurs, " l'héritage de tout le travail qui s'est accompli dans
le monde francophone, et qui n'a guère d'équivalent ailleurs en Europe
".
L'ancrage est double : israélien, les étudiants suivant en parallèle
des cours à l'Université hébraïque de Jérusalem, et français : l'Institut
a passé une convention avec la faculté de théologie de l'Université
catholique de Lyon, pour que les étudiants titulaires d'une licence
de théologie puissent en fin de cursus recevoir en outre la maîtrise
en théologie avec spécialisation en études juives.
Une première promotion de 14 étudiants est d'ores et déjà inscrite pour
suivre les cours qui se dérouleront dans la maison des lazaristes, à
Jérusalem. Ils viennent de tous pays : France, mais aussi Allemagne,
Italie, Pologne et Burkina Faso. Reste à assurer le financement, car
cette initiative privée ne bénéficie pas de soutien financier de l'Église.
(source institut)
Pour plus d'informations : Institut
catholique de Lyon
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