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28.09.03 - Bangladesh : Avec Les 0,3 % de catholiques.

Vivre dans la capitale du Bangladesh aujourd'hui, devient une situation alarmante, dans une une métropole de 8 millions de personnes environ, en agitation continuelle, des quartiers qui naissent d'un jour à l'autre et des milliers de paysans qui migrent vers la grande ville.

Dakha connaît des quartiers industriels qui naissent d'un jour à l'autre, des paysans qui migrent vers la grande ville à la recherche d'une vie meilleure et des inévitables conséquences de ces comportements sur la vie familiale et sociale. Les transformations économiques subites finissent par peser sur la structure familiale: le "pater familias" (le père de famille) se détache de sa femme et de ses enfants, tandis que la femme, qui, dans la civilisation musulmane s'occupe d'habitude du foyer, commence à accepter l'idée d'avoir elle aussi une activité hors de la maison. Dans les industries textiles de la capitale, par exemple, on estime qu'un million d'employés sont des filles et des femmes.

L'industrie du Bangladesh est en croissance grâce aux investisseurs étrangers: en dehors des multinationales, qui, selon le P. Gualzetti "sont plus attentives qu'autrefois à utiliser les mineurs dans leurs propres usines, par crainte d'un retour d'image négative", il y a les industriels sud-coréens et japonais qui réalisent des investissements importants au Bangladesh. L'industrialisation accélérée a inévitablement eu un impact très fort sur le secteur de la construction: des agglomérations d'habitations entières naissent en quelques mois.

"En 1993, dans notre quartier il n' y avait rien", souligne le prêtre, "à présent, il y a énormément de grands immeubles, qui ont rapidement surgi pendant ces dernières années."La première chose que P. Gualzetti a remarqué en arrivant au Bangladesh en 1993 a été la grande mobilité de la population de Dhaka. "Arrivé à Mirpur, un quartier à la périphérie nord de la ville, j'ai succédé au P. Antonio Baio, curé de Santa Cristina, qui m'a fourni une liste d'une centaine de familles chrétiennes à contacter. Je n'en ai trouvé que 15: les autres étaient parties, parce que la vie à Dhaka est ainsi, on peut se déplacer en continuation à la recherche de travail ou d'une condition meilleure."

"Dans la mission, , nous avons cherché à utiliser les locaux de la nouvelle église pour que les gens se rencontrent et puissent aussi s'aider réciproquement" poursuit-il. Il y a un grand besoin d'aide dans une grande ville comme Dhaka, où confluent toutes les âmes ayant entrepris un long voyage d'espérance depuis les campagnes et les villages pour faire soigner à l'hôpital un proche gravement malade."

..."Dans notre mission, nous avons la place d'héberger six personnes venant rendre visite à des malades". A Dhaka, les cliniques sont en train de proliférer, mais dans le reste du pays le système sanitaire n'est pas à la hauteur. Bon nombre de ceux que nous logeons voient la capitale comme leur dernier ressort".

... "Sœur Julienne Hayes-Smith, de la congrégation des maristes, s'occupe de ces jeunes en leur donnant des cours d'hygiène et d'éducation sexuelle, et en cherchant de défendre leurs droits de femmes et de travailleuses".

"Ici, la conversion religieuse est libre", observe le prêtre, " à la différence de l'Inde voisine, où les missionnaires sont accusés à tort par les extrémistes hindous de convertir de force la population locale. Au Bangladesh, les conversions ont essentiellement lieu dans les populations tribales et parmi les hindous de caste inférieure. Les vocations chrétiennes sont en croissance, même si nous ne devons pas oublier que les chrétiens restent une minorité très réduite dans ce pays". (source : misna)

Pour plus d'informations : Agence Misna

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