02.10.03 - Chine : Entre craintes et difficultés.
Aujourd'hui plus que jamais, la foi profonde des catholiques chinois
les défend et les aide même dans les difficultés et dans les persécutions
qu'ils connaissent.
La prochaine canonisation du P. Frenademetz est de ces lumières
qui les éclairent et les soutient. Il y a plus d'un siècle, quand
la communauté catholique de la Province chinoise de Shandong, en Chine
orientale, fut touchée par une épidémie de typhus, les gens prièrent
beaucoup. Le P. Joseph Freinademetz (1852-1908), qui sera béatifié
le 5 octobre, organisa l'aide aux malades. Il est l'un des deux premiers
missionnaires Verbites qui travaillèrent en Chine, et notamment dans
la région du Shandong.
Né en 1852 à Badia, dans le Sud Tyrol, le Père Joseph Freinademetz fut
ordonné prêtre en 1875 ; une année plus tard, il entra dans la Société
du Verbe Divin. En 1881, il fut envoyé à la Mission confiée aux Verbites
dans le sud de la Province du Shandong. Il est reconnu comme " Père
fondateur de l'Eglise du sud de la Province de Shandong ". Les gens
du lieu l'appelaient sous le nom chinois de " Fu Ruo she ", et le comparaient
à Confucius, le plus grand sage chinois, car, pour les fidèles, le missionnaire
possédait toutes les vertus morales.
C'est toujours à lui que s'adressaient les catholiques chinois dans
les moments difficiles. M. Wang explique à l'agence Fides, l'attitude
de la communauté catholique lors des craintes suscitées par l'épidémie
de SRAS : " Parmi les difficultés et la peur, dues aussi au peu d'informations
sur la maladie, la communauté catholique locale a prié intensément par
l'intercession du Père " Fu Ruo She", qui est mort précisément
pour sauver ses fidèles de l'épidémie de typhus. Et le problème de la
SRAS n'est pas terminé, et pourrait se représenter en hiver ".
Dans la Province de Shandong, le missionnaire est resté 27 ans, jusqu'à
sa mort. Les chrétiens du Shandong préparent de nombreuses initiatives
spirituelles en vue de sa canonisation : " Une neuvaine de prière, des
chapelets, des Messes, sont le meilleur moyen pour rappeler notre saint
et sa vie ", déclare un catholique déjà âgé. Les fidèles espèrent qu'ils
pourront prier un jour tous ensemble devant le Saint, dans la liberté,
sans être fichés ou regardés avec méfiance par des fonctionnaires du
gouvernement en raison de leur seule appartenance à la religion catholique.
(source : fides)
Pour plus d'informations : Agence Fides
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