02.10.03 - La recherche sur les cellules
souches adultes.
Le Saint-Siège souhaite un accord international contre le clonage
humain : c'est ce qu'a déclaré le représentant du Saint-Siège à l'ONU,
à New-York, Mgr Celestino Migliore, lors de la réunion de l'ONU
qui a étudié ce sujet le 29 septembre.
Le Saint-Siège souhaite en outre que soit favorisée " la recherche sur
les cellules souches adultes ". Le Saint-Siège soutient en effet la
recherche sur les cellules souches adultes et demande qu'elle se poursuive
" de façon à ne pas offenser la dignité humaine " et dans le principe
du respect du " consentement informé ".
D'autre part, Mgr Migliore a réaffirmé la position du Saint-Siège
quant au clonage: " le clonage d'embryons humains afin de reproduire
des cellules souches pour une utilisation thérapeutique éventuelle non
seulement a manqué sa démonstration des prévisions scientifiques ",
mais a aussi " soulevé des séries de questions de caractère éthique
". La recherche sur le clonage de cellules souches embryonnaires requiert
la production de millions d'embryons humains dans l'intention de les
détruire ".
Or cette destruction " se traduit par une suppression délibérée d'une
vie humaine innocente " parce qu'un embryon humain est " un individu
humain " qui évolue " comme un organisme autonome vers son plein développement
". Parce qu'il est nécessaire de " favoriser le développement des sciences
biologiques au bénéfice de l'humanité tout entière ", la recherche sur
les cellules souches " adultes " constitue une " voie scientifique "
pleine d'espérance. Il s'agit d'une voie " valide moralement " pour
le bien de tous et non seulement de certains êtres humains.
Mgr Migliore, au nom du Saint Siège, a exhorté la communauté
internationale à " donner un signal vigoureux dans cette direction ".
Après avoir ainsi évoqué l'inutilité scientifique et les problèmes éthiques
liés au clonage soi-disant " thérapeutique ", il a souligné la
gravité des problèmes moraux découlant du clonage humain reproductif.
"La recherche sur les cellules embryonnaires requiert un grand
nombre d'ovocytes et l'utilisation du corps de la femme comme d'une
" simple réserve ". Ce qui réduit les femmes à l'état d'instrument et
mine leur dignité ".
Plus encore, la demande massive d'ovocytes humains " aura une incidence
disproportionnée sur les pauvres et les femmes marginalisées " et conduira
à un " nouveau type d'injustice " et de " discrimination ". Pour le
Saint-Siège seule une convention globale sur le clonage humain, et pas
seulement le clonage reproductif, sera capable de répondre aux défis
à venir dans ce domaine.
Rappelons que l'initiative de la création de cette commission de l'ONU
a été proposée en décembre 2001 par la France et l'Allemagne qui demandaient
aux Nations Unies de bannir une pratique que déjà l'ONU avait déclarée
amorale et préoccupante en raison de ses conséquences sur la dignité
humaine. Mais la commission pourrait très bien se limiter à dire " non
" au clonage reproductif en laissant à une deuxième session le soin
d'examiner le soi-disant clonage " thérapeutique " : c'est-à-dire le
clonage d'embryons à utiliser ensuite pour en extraire des cellules
souche. Le débat se poursuivra jusqu'au 3 octobre. Au terme de sa session,
la commission doit présenter une résolution à l'Assemblée générale qui
en discutera le 20 octobre. (source : rv)
Pour plus d'informations : Service de
presse du Vatican
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