11.10.03
- Djibouti : L'assassinat d'Annelena Tonelli..
On a peut-être arrété les assassins de la doctoresse
Annelena Tonelli, volontaire en Somalie dans le cadre d'une ONG caritative
chrétienne, mais sur ce meurtre plane l'ombre d'un fondamentalisme.
" Cela a été une véritable exécution au sens propre du terme. Il ne
s'agit pas du tout d'un vol " a déclaré à l'agence Fides Mgr
Bertin, évêque de Djibouti et Délégué Apostolique de Mogadiscio,
à propos de l'assassinat de Annalena Tonelli, le dimanche 5 octobre
à Borama dans le Somaliland. Mgr Bertin est de retour de Hargheisa où
a été transporté le corps de la volontaire, aussitôt après son décès.
" La doctoresse Tonelli dit-il, sortait en compagnie de deux personnes
dans la cour du service de l'hôpital pour tuberculeux, qu'elle avait
fondé. Il était 20.30, et il faisait déjà noir. Tout d'un coup est arrivée
une personne qui se cachait dans un coin sombre de la cour, et a tiré
un seul coup à deux ou trois mètres de distance. Annalena a été touchée
à la tête. Elle été aussitôt secourue par ses amis médecins, mais ses
conditions se sont révélées être très graves. On a tenté une intervention
chirurgicale désespérée, et tous les habitants se sont offerts pour
donner leur sang. Malheureusement, il n'y a rien eu à faire, et Annalena
est morte vers 21 heures 15 ".
" Les circonstances de l'assassinat sont évidentes : il s'est agi d'un
véritable guet-apens destiné à tuer celle qui gênait. Annalena est une
personne limpide : un oui de sa part était un oui, et un non de sa part
était un non. Elle s'est trouvée face à un milieu, dirais-je, mafieux
qu'elle a combattu avec la force du témoignage chrétien ", poursuit
Mgr Bertin. Pour l'assassinat de la volontaire italienne, les autorités
ont arrêté deux personnes. "
L'un était un employé de l'hôpital, et avait été licencié par Annalena
en raison de son comportement malhonnête. Le deuxième avait vu refusée
son embauche parce qu'il était bien connu pour sa corruption. Tous deux
pourraient avoir agi par vengeance, mais je n'exclus pas d'autres pistes,
y compris celle de l'extrémisme islamique, déclare Mgr Bertin. A ce
sujet, il est vrai que Annalena luttait contre l'infibulation de la
femme, mais elle le faisait avec l'aaccord des autorités islamiques
locales, qui démontraient que cette pratique n'était pas conforme au
Coran."
..." Annalena n'était pas une visionnaire qui agissait toute seule
; mais elle était bien insérée dans le contexte où elle vivait et où
elle travaillait. Dans son hôpital, il y a même une école islamique
où les enfants peuvent continuer à étudier. " A présent, la plus grande
préoccupation est de continuer l'oeuvre de Annalena, et j'espère que,
avec l'aide de l'Association qui lui apportait son soutien depuis des
années, cela sera possible ", conclut Mgr Bertin. (source : fides)
Pour plus d'informations : Agence Fides
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