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13.10.03 - Colloque à l'ONU sur "Pacem in Terris".

Le 7 octobre, un symposium pour fêter le 40e anniversaire de la publication de cette encyclique "Pacem in Terris", a été organisé au siège de l'ONU par la Mission permanente du Saint-Siège à New York, en collaboration avec le Conseil pontifical Justice et Paix et la Fondation américaine "Path to Peace".

L'initiative a été saluée par le secrétaire général Kofi Annan, qui a pris la parole. Y sont intervenus : le cardinal de New York, Edward Egan, et le président du Conseil pontifical "Justice et Paix", Mgr Renato Martino ainsi que Mgr Jean Louis Tauran dont le discours a été lu par l'observateur permanent du Saint-Siège, Mgr Celestino Migliore: "L'homme est tenté d'avoir recours à la violence pour résoudre les controverses mais le Saint-Siège a toujours remis en question et réfuté cette sorte de logique" a-t-il dit dans son intervention.

... "Pendant près de 13 ans, j'ai eu le privilège de collaborer étroitement avec le pape Jean Paul II dans son ministère en faveur de la paix et j'ai toujours senti en lui ce désir de former les hommes politiques, les leaders mondiaux et les citoyens à la paix", écrit-il. Pour lui, "la dynamique obligatoire" est de "s'écouter, dialoguer, négocier, respecter la loi, travailler à la paix" et cette dynamique "nous a été léguée par l'encyclique Pacem in Terris".

"Nous devons toujours tenir compte du fait que, derrière l'ONU, il y a l'unité des peuples et des personnes, a déclaré de son côté Mgr Martino. En ce sens, on ne peut renoncer à faire référence à l'ONU ni regretter le temps où l'organisation n'existait pas ou comptait un nombre limité de membres". Si L'ONU ou toutes autres organisations internationales ont des "limites" et manifestent des "insuffisances pour accomplir leur mission, ces insuffisances ne peuvent cependant pas nous induire à en redimensionner l'importance. Bien au contraire, il faut oeuvrer avec réalisme et bon sens, avec une certaine dose de courage créatif, afin de renforcer l'ONU et mettre en adéquation la structure et l'objectif élevé qu'elle s'est fixé".

Et de proposer alors quatre directions: "Un recours plus convaincu au principe de subsidiarité pour une gouvernance globale réelle"; "une mise en place graduelle de réformes qui valorisent le multilatéralisme"; "une réforme de la structure de l'ONU dans ses relations réelles avec les Etats"; et enfin "une action pédagog ique efficace pour stimuler les organismes internationaux et l'ONU".

... "On ne peut faire abstraction de l'ONU, cette organisation internationale qu'il faut considérer comme un point de départ, tout comme un point d'arrivée", a-t-il conclu . "C'est un point d'arrivée car la communauté internationale se construit bien avant que se nouent les relations diplomatiques entre Etats. C'est aussi un point de départ car elle peut exercer un rôle plus que symbolique et très pédagogique pour la promotion de relations authentiques, dans le respect de la subsidiarité". (source : apic)

Pour plus d'informations : Osservatore romano

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