29.10.03
- Soudan
: Ce qui reste à éclaircir.
L'espérance de paix grandit pour le Soudan. Le Secrétaire d'Etat
Américain en personne, M. Colin Powell a déclaré qu'il était convaincu
que la paix au Soudan serait signée avant la fin de l'année " au plus
tard à la fin décembre ".
Il s'était rendu à Naivasha au Kénya pour suivre la marche des négociations
de paix entre la délégation gouvernementale, dirigée par le Vice-président
du Soudan, M. Ali Osmane Taha, et la délégation du SPLA/M (Mouvement/Armée
de Libération Nationale Populaire du soudan) dirigée par M. John Garang.
Les deux parties sont déjà parvenues au mois de septembre à un accord
qui prévoit le retrait des troupes gouvernementales du Sud du Soudan
et la fusion progressive de celles de SPLA/M avec les troupes régulières,
pour former une nouvelle armée unifiée. On est parvenu aussi à un accord
politique sur la base duquel, après une période de transition de six
ans, il y aurait un référendum d'autodétermination pour les régions
méridionales du Pays.
Il reste toutefois des points sur lesquels on n'est pas encore parvenu
à un accord. Il s'agit en particulier du sort des régions contestées,
les Monts Nouba, Abiey, le Sud de l'Etat du Nil Bleu : on ne sait pas
encore s'ils passeront sous le contrôle du gouvernement ou sous le contrôle
du SPLA/M. D'autres points sont encore en discussion, à propos de la
distributions des ressources pétrolières (un demi million de barils
par jour à partir de 2004à et l'organisation du pouvoir.
Le SPLA/M avait proposé dernièrement d'attribuer à tour de rôle la Présidence
du Soudan, pendant la transition, aux deux parties, et ceci pour une
période de trois ans. Il reste enfin la question de la " sharia ", la
loi islamique. Le SPLA/M demande la suppression de l'application de
la loi islamique y compris dans la Capitale, où, toutefois, une partie
de la population la réclame.
La guerre au Soudan a commencé en 1983 précisément quand, suite à l'introduction
de la " sharia ", les populations du Sud se sont révoltées contre le
gouvernement. La guerre a fait plus de deux millions de morts, des millions
de réfugiés et des dégâts énormes. (source : fides)
Pour plus d'informations : Agence Fides
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