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29.10.03 - Centrafrique : Des implantations désordonnées.

Le gouvernement de la République Centrafricaine (Rca) réagit contre la prolifération et l'implantation jugée anarchique des Eglises protestantes.

Le ministre de l'Intérieur, Michel Paulin Bondéboli, a prescrit de nouvelles conditions pour être reconnues. La RCA connaît, depuis une décennie une prolifération des Eglises protestantes. Celles-ci sont organisées dans un cadre de concertation dénommée : "Alliance des Eglises Evangéliques de Centrafrique" (Aeec). Elles sont souvent créées par des hommes politiques pour des raisons ethniques ou par des fidèles en conflit avec les dirigeants des Eglises officielles. Le gouvernement a annoncé que désormais, pour être juridiquement reconnues, les Eglises protestantes doivent entre autres avoir un minimum de 1000 adhérents et être implantées au moins dans trois des 16 départements du territoire nationale.

En plus, le pasteur de toute Eglise protestante doit être titulaire d'un diplôme de théologie et avoir une expérience professionnelle. Le ministre Bondéboli a demandé aux 34 associations protestantes de Rca de régulariser leur situation. Jusqu'ici, a-t-il estimé, elles s'implantent de façon "désordonnée". Selon le ministre, "les diverses ramifications" des églises évangéliques font suite, pour la plupart, à des querelles à connotation tribales, matérielles, ainsi que pour des raisons "mercantiles".

Il a donné l'exemple de l'Eglise évangélique de Mid-Mission "d'où sont sorties, en moins de 20 ans, plus de 10 Eglises". La nouvelle décision du ministre de l'Intérieur a été très mal accueillie par les responsables des Eglises évangéliques. L'un d'eux a juré qu'il obtiendrait le départ de Michel Paulin Bondéboli du gouvernement d'ici le début de l'année prochaine. (source : apic)

Pour plus d'informations : Agence APIC

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