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27.10.03 - La fête hindoue du Diwali.

Pour la fête du Diwali, les fidèles de foi hindoue ont illuminé leurs maisons de mille et une lumières et l'on a partagé des sucreries avec son entourage pour les liens d'amitié.

Autant de gestes qui exprimeront un essentiel besoin de partager le bonheur. Chaque fidèle avait nettoyé maison et jardin de fond en comble, quelques jours avant la fête. Depuis l'aube, ce matin, il prépare des pâtisseries de mille couleurs et de mille formes. Le soir, il les offrira aux dieux en disant ses prières, puis il illuminera sa maison. Paré de vêtements neufs, il s'amusera des rires de ses enfants faisant éclater des feux d'artifice pendant que jouera la musique. Ensuite, il fera la tournée du voisinage et des amis, pour partager ses friandises.

Chacun de ces gestes a une signification profonde. A travers eux, comme à travers ceux qui marquent toute fête religieuse, l'hindou réalise un peu l'objectif ultime de toute vie : la félicité (moksha). La félicité, le contentement intérieur, c'est l'une des trois qualités de dieu, selon l'hindouisme. Puisqu'il est fait à l'image de son dieu, l'humain a un sens inné du bonheur. « C'est pour cela que l'hindou se pare, chante et danse à l'occasion de célébrations religieuses. Nos dieux à l'image de Shiva et de Krishna dansent de ce plaisir divin », explique Rajendra Arun, président du Ramayana Centre et érudit en enseignements védiques.

Ce grand nettoyage de la maison et des alentours symbolise un grand nettoyage intérieur. L'hindou est en fait tenu de se laver de sentiments négatifs - colère, arrogance, hypocrisie - à l'égard de son prochain. Pour y parvenir, il observe le jeûne et dit des prières. C'est de même pour illuminer son intérieur qu'il illumine sa maison, sa cour, sa rue de multitude de petites diyas. Ces lampes, flammes éphémères, symbolisent la lumière divine, éternelle.

Par le geste d'allumer une lampe à l'occasion du Divali, l'hindou invoque en effet la grâce divine pour qu'elle le guide loin de l'ignorance, vers la vérité, hors de l'obscurité (le mal) vers la lumière (le bien) et loin de la mort vers le nirvana, le moksha, le bonheur suprême. « Bien sûr, la mort ne peut être vaincue dans le sens littéral du terme. Car tout ce qui prend vie doit mourir. Ce cycle est immuable. Mais on peut vaincre la peur de la mort et par- là, s'élever vers des sommets qui rendent immortel,» explique encore Rajendra Arun.

Il y a quelques jours, le cardinal Fitzgerald, président du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux, avait fait parvenir aux fidèles hindous un message à l'occasion de cette fête de la lumière. "Rassemblons-nous, disait-il, et partageons nos préoccupations en faisant un effort pour nous entendre attentivement les uns les autres. Parlons-nous avec sincérité, conscients de nos responsabilités respectives, parlons des choix à faire pour résoudre les problèmes du monde présent". (source : vis)

Pour plus d'informations : Agence Fides

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