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31.10.03 - Poutine dans les relations entre Moscou et Rome.

Avant l'entrevue de Vladimir Poutine avec Jean Paul II, le 5 novembre, le patriarche de l'Eglise russe, Alexis II, a relevé les difficultéés qu'il ne fallait pas oublier entre Rome et le Vatican.

Dans une interview publiée le 29 octobre par le quotidien "Izvestia", il relève qu'on ne peut pas parler d'avancées significatives dans les relations officielles entre l'Eglise orthodoxe russe et le Vatican pour le moment. Et s'empresse de préciser: "Les efforts entrepris dans ce domaine par des hommes politiques séculiers ne modifient en rien pour l'instant cette situation".

"La position officielle du Vatican n'a pas varié d'un iota", a-t-il expliqué, avant de s'en prendre à "l'expansion" du Vatican dans les territoires de l'ancienne Union soviétique ainsi qu'aux "persécutions" dont seraient victimes les orthodoxes d'Ukraine occidentale de la part des catholiques. Cependant, Alexis II a salué "les nombreux exemples de relations bienfaitrices et de coopération constructive entre orthodoxes et catholiques" dans les domaines culturel, éducatif et caritatif.

Vladimir Poutine se rend en Italie à l'occasion d'un sommet de l'Union européenne. C'est la seconde fois qu'il rencontrera le pape, après sa visite du 5 juin 2000. A l'occasion des voeux envoyés pour le jubilé d'argent de Jean Paul II, le 16 octobre, le président russe avait manifesté le désir de rencontrer le pape pour, "discuter sur les enjeux des relations bilatérales entre la Russie et le Vatican" ainsi que sur leurs "collaborations dans les affaires internationales".

Les autorité orthodoxes reproches au Vatican de faire du prosélytisme catholique sur une terre de tradition orthodoxe. En mai 2002, le pape avait écrit au président Poutine afin de lui demander d'intervenir en faveur du retour de Mgr Mazur en Russie. Ce dernier devait répondre à Jean-Paul II un mois plus tard en lui assurant que le non renouvellement d'un visa est une "mesure normale adoptée par un Etat souverain à l'encontre de citoyens étrangers singuliers" et qu'il ne s'agit pas d'une "campagne contre l'Eglise catholique".

Pour plus d'informations : Service de presse du Vatican

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