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08.11.03 - A la mémoire de Jean Hélène.

Africains et Français se sont réunis mercredi à Paris et à Abidjan pour une cérémonie en mémoire de Jean Hélène, journaliste à RFI qui "chérissait l'Afrique" et a été tué le 21 octobre par un policier à Abidjan.

Au Temple réformé de l'Oratoire du Louvre, ministres français, diplomates ou opposants africains, famille et journalistes, environ 500 personnes se sont retrouvées mercredi à Paris pour un temps de prière et de mémoire. "Ma vie, je la finirai quelque part en Afrique", disait Jean Hélène, de son vrai nom Christian Baldensperger, cité par Alain Shangu, le correspondant de Radio France Internationale à Brazzaville lors de cette commémoration. "En tout cas ce n'est pas ce qu'il imaginait", a ajouté le journaliste.

"Toute l'Afrique est représentée dans ses différentes composantes, c'est un bel hommage à Jean Hélène", a déclaré le PDG de RFI Jean-Paul Cluzel, en accueillant des diplomates de Côte d'Ivoire et de nombreux autres pays africains. La France avait envoyé ses ministres des Affaires étrangères et de la Culture, Dominique de Villepin et Jean-Jacques Aillagon, ainsi que le ministre délégué à la Coopération et à la Francophonie, Pierre-André Wiltzer et des représentants de l'Elysée et de Matignon.

Dans sa prédication, le pasteur de l'Oratoire Werner Burki a invité chacun à mettre à profit ce drame pour "examiner notre situation dans un monde qui se reconstruit", appelant à leurs responsabilité les pays occidentaux et la France. Trois amis et confrères de Jean Hélène ont témoigné. Amour de l'humanité, générosité, modestie, fidélité en amitié, leurs messages sans grandiloquence a fait ressortir le coeur de Jean : "Jean aimait les gens autant qu'il aimait voyager", a assuré Bernard Nageotte.

Le culte qui s'est achevé aux accents de "Mississipi" de Bob Dylan. Un voeu de Jean Hélène "s'il arrivait quelque chose", retrouvé la veille sur une feuille de papier dans son appartement d'Abidjan, "comme un clin d'oeil", a expliqué son frère, le pasteur Thierry Baldensperger. Jean Hélène avait été inhumé le 27 octobre dans sa ville natale de Mulhouse, avec un peu de terre africaine déposée dans sa tombe.

Au même moment à Abidjan, un culte réunissait expatriés et africains, à l'église méthodiste unie du Plateau, les amis de Jean Hélène. Virginie Gomez de RFI a lu un poème retraçant la vie de son collègue défunt. Après elle, le Pasteur Bourgeois de l'Eglise réformée de France a axé son homélie sur le livre de Jean, chapitre 1. Il a souligné la place de la parole dans l'enseignement du Christ. "Au commencement était la parole...", dit la Bible. Jean Hélène qui a vécu à utiliser la parole pour informer les auditeurs de Radio France Internationale (RFI) ne peut que ressusciter"... "De même que justice a été rendue à notre Seigneur Jésus-Christ qui a ressuscité de parmi les morts, de même Jean Hélène vivra au côté du Seigneur." A ce culte d'action de grâce, ont pris part le Premier ministre Seydou Diarra, des membres du gouvernement et des diplomates. La communauté française y était fortement présente. (source : allafrica)

Pour plus d'informations : Allafrica

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