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04.11.03 - Canada : Le mariage, un fait de société.

Le gouvernement fédéral se déclare favorable au mariage homosexuel, et déclare que l'Etat ne doit pas protéger une croyance au détriment d'une autre, oubliant ainsi que la nature fondamentale du mariage découle de la morale naturelle fondamentale.

Selon la presse canadienne, les autorités fédérales à Ottawa estiment que le mariage des couples de même sexe doit être permis, l'Etat n'étant pas là pour assurer "la conformité religieuse". C'est la position libérale qu'elles défendent devant la Cour suprême du Canada dans le vif débat sur la question du mariage entre conjoints de même sexe. Malgré la forte mobilisation à travers le pays de nombre de groupes religieux opposés à la légalisation du mariage gay, au moment où la Cour suprême s'apprête à traiter le dossier, le gouvernement fédéral maintient sa position libérale.

L'Etat, affirme Ottawa, n'est pas là pour assurer la conformité religieuse, parce que ceci serait contraire à la liberté de religion garantie par la Charte canadienne des droits et libertés. Durant l'été, au grand dam des Eglises qui défendent une conception chrétienne de la famille, le gouvernement fédéral a décidé de changer la définition du mariage civil, qui est - encore jusqu'à aujourd'hui - exclusivement l'union d'un homme et d'une femme.

Ottawa voudrait que cette définition mentionne seulement l'union de deux personnes. En cas d'acceptation, les Eglises ne seraient pas contraintes de célébrer des unions de conjoints de même sexe. Mais l'Etat peut-il être l'arbitre neutre des diverses croyances ? Le gouvernement canadien est d'avis qu'il n'a pas le mandat de protéger ou de faciliter une croyance religieuse au détriment d'une autre. Ottawa souligne dans son argumentaire que la liberté de religion n'autorise pas un groupe à demander à l'Etat qu'il reprenne à son compte ses croyances au détriment de celles d'autres groupes. Ce n'est pas parce qu'une partie de la population partage une religion et que la liberté de religion est garantie par la Charte des droits et libertés que ces mêmes personnes peuvent demander au législateur de modeler les lois dans le but de préserver ses propres croyances contre l'assaut de celles des autres. (source : apic)

Pour plus d'informations : Agence APIC

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