02.11.03
- Le pape de tous les saints.
Cette 25e Toussaint du pontificat est aussi l'anniversaire de l'ordination
sacerdotale de Karol Wojtyla. Il a été ordonné prêtre le jour de la
Toussaint, le 1er novembre 1946 dans la chapelle du Wawel à Cracovie,
près des tombeaux des rois et des saints polonais.
La fête de tous les saints est ainsi en quelque sorte la fête privilégiée
de Jean-Paul II, le " pape de la sainteté ", comme le disait récemment
le cardinal Jose Saraiva Martins. En 25 ans, il a proclamé, au 16 octobre,
1792 saints et bienheureux, soit près de six fois plus que ces prédécesseurs,
en quatre siècles, depuis Clément VIII, qui est mort en 1605. Il a présidé
à Rome ou dans d'autres pays 142 cérémonies de béatifications, donnant
à l'Eglise 1315 nouveaux bienheureux, en majorité des martyrs (1031).
Chiffre qui atteindra 1320 bienheureux le 9 novembre.
En multipliant cette reconnaissance de la sainteté dans notre
temps, il a le souci de donner des modèles de vie chrétienne aux Nations,
aux peuples, aux Eglises, ou aux états de vie qui n'avaient pas ou peu
de modèles de sainteté. C'est le cas des Gitans qui ont leur premier
bienheureux dans le Zepherino Jimenez Malla, le cas des enfants qui
ont désormais en Jacinta et Francisco Marto, les pastoureaux de Fatima,
le cas des foyers: Luigi et Maria Beltrame Quattrocchi sont les premiers
époux béatifiés ensemble par un pape et leur fête liturgique à été fixée
à la date anniversaire de leur mariage, le 25 novembre.
Ces canonisations et béatifications sont une occasion de faire la vérité
sur notre histoire, aussi n'apparaissent-elles pas toutes à l'opinion
publique comme " politiquement correctes " : le pape a béatifié de nombreux
martyrs de la Révolution française, oubliés dans les cérémonies du bi-centenaire,
les martyrs de la guerre civile espagnole, oubliés par la plupart des
manuels d'histoire, les martyrs du nazisme et ceux du communisme.
Et ce pourrait sembler un paradoxe, Jean-Paul II a insisté tout au long
de ce pontificat sur la reconnaissance du péché dans la vie de l'Eglise,
et n'a eu de cesse de demander pardon pour les péchés passés des fils
de l'Eglise, comme à Paris en 1997, avec la demande de pardon pour la
saint Barthélémy. Et surtout, avec la demande de pardon placée au coeur
du Jubilé, le 12 mars 2000, en la basilique Saint-Pierre.
Au jour de la Toussaint, il nous a invité à "tourner le
regard vers la Ciel, but de notre pèlerinage terrestre. C'est là que
nous attend la fête de la communion des saints. Là, nous retrouverons
nos chers défunts, pour lesquels s'élèvera la grande commémoraison liturgique
" du 2 novembre. "Dans la gloire du paradis, resplendit la Vierge
Marie, que le Christ a couronnée Reine des Anges et des Saints. C'est
vers Elle, signe sûr de l'espérance et de la consolation, que regarde
l'Eglise pérégrinante, désireuse de s'unir à l'Eglise triomphante dans
la patrie céleste. A la Très Sainte Vierge Marie, nous confions tous
les défunts, afin que leur soit accordée la béatitude éternelle ". (source
: vis)
Pour plus d'informations : Service de
presse du Vatican
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