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04.11.03 - La vie consacrée évolue et reste identique.

Les changements actuels dans la Vie consacrée ne doivent pas être considérés comme un traumatisme, car ce ne sont que les formes qui changent dans le temps mais non la substance; celle-ci reste bien solide.

Et c'est précisément l'expérience contenue dans le Dictionnaire - désormais complet, avec la sortie du Xe volume - qui étaye scientifiquement la conviction de son auteur, Don Rocca, religieux paulinien. Il a acquis ainsi sur la vie consacrée une connaissance rare et profonde, reconnue au niveau international. "En ce moment - observe-t-il - un grand changement est en cours dans la vie consacrée. Or, cela a eu également lieu dans le passé. Par exemple, quand sont arrivés les Ordres mendiants, qui ont remplacé les abbayes existantes et sont devenus des milliers de moines et de frères mendiants."

..." Quand des Congrégations comme la Compagnie de Jésus sont nées, les mendiants ont perdu du terrain. Lorsque les Sociétés de vie apostolique comme la nôtre sont arrivées, les autres Ordres se sont réorganisés, car les nouvelles formes se sont révélées être plus proches de la société. En ce moment, le modèle de congrégation religieuse est en train de changer et nous ne savons pas encore quels en seront les résultats. Mais même si la structure change, la physionomie, la vie religieuse en soi continue, la consécration continue. Et cette considération s'applique également à la vie religieuse féminine".

En outre, la naissance et le développement des Mouvements ecclésiaux ne doivent pas être interprétés comme alternatifs à la Vie consacrée. "Le mouvement - explique don Rocca - a la tendance, tôt ou tard, à créer en son sein un noyau de consacrés, expression du désir d'avoir un groupe de personnes capables de le faire progresser. Il y a le désir de faire participer des personnes mariées et non mariées, des célibataires, à la spiritualité, mais on place au centre un groupe de consacrés, et cela me semble extrêmement significatif, car sans ce noyau le mouvement se désagrégerait"

..." Par exemple, le Tiers-Ordre et les Confréries font partie de cette théorie générale. Ils étaient en quelque sorte autonomes, mais ils jouissaient du soutien assuré par le Premier et le Second Ordre, ils n'agissaient pas pour leur compte".

Quant aux futurs projets éditoriaux concernant le Dictionnaire, don Rocca se dit convaincu qu'il "faudra faire des appendices, vu que dans les 20 dernières années - d'après nos estimations - 300 nouveaux Instituts ont vu le jour, et beaucoup d'entre eux sont en train de fusionner.

Les Congrégations religieuses ont cependant besoin d'un champ plus vaste pour se développer, surtout si elles ont des œuvres comme les hôpitaux et les écoles et si elles se trouvent en difficulté quand les diocèses sont trop petits. Il faudrait probablement une structure diocésaine - d'écoles par exemple - très vaste, de façon à ce que chaque Institut religieux puisse s'y insérer, en supposant qu'il y ait un niveau de collaboration à l'échelle régionale". (source : vd)

Pour plus d'informations : Agence VID

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