08.11.03
- L'héritage chrétien de l'Europe.
Le vendredi 7 novembre, Jean Paul II a reçu les 200 participants
au Séminaire de la "Fondation Robert Schuman" pour la Coopération
des démocrates chrétiens d'Europe, dont 120 étaient d'anciens
élèves.
Il leur a rappelé que cet homme d'Etat avait mis sa "vie politique au
service des valeurs fondamentales de la liberté et de la solidarité,
pleinement exprimées à la lumière de l'Evangile". "Chrétiens engagés
dans la vie publique -a-t-il ajouté- vous êtes réunis pour réfléchir
aux perspectives actuelles de l'Europe", notamment à la construction
de la "nouvelle Europe", qui exige "une recherche d'équilibre entre
la mission de l'Union Européenne et ses Etats membres, entre les enjeux
inéluctables de la globalisation continentale et le respects des racines
historiques et culturelles, des identités nationales et religieuses
de ses peuples, la contribution spécifique de chacun d'entre-eux".
Puis le pape a souligné que pour ce faire , "il faut que l'Europe reconnaisse
et préserve son héritage le plus précieux, constitué des valeurs qui
ont garanti et continuent de garantir une grande influence dans l'histoire
de la civilisation… De multiples racines culturelles ont permis le renforcement
de ces valeurs et on ne saurait oublier que le christianisme est une
force capable de les promouvoir, de les réconcilier entre-elles et de
les consolider."
..." C'est pourquoi il est logique que le futur traité constitutionnel
européen, dont la finalité est l'unité dans la diversité, mentionne
explicitement les racines chrétiennes du continent. Une société qui
oublierait son passé serait exposée au risque de ne pouvoir affronter
le présent, et même à celui de devenir la victime de son avenir!". "A
ce propos -a poursuivi le Pape-, j'ai plaisir à constater que nombre
d'entre-vous viennent de pays qui s'apprêtent à rejoindre l'UE, de pays
où le christianisme a souvent aidé au cheminement vers la liberté. De
ce point de vue, on voit aisément qu'il serait injuste pour l'Europe
d'occulter la contribution fondamentale des chrétiens dans la chute
des régimes oppressifs de tous types et la construction d'une démocratie
véritable".
Jean Paul II a enfin rappelé que "les critiques que l'on fait parfois
à la politique ne doivent pas justifier le scepticisme et le désintérêt
des catholiques qui, au contraire, doivent assumer leurs responsabilités
pour le bien-être de la société". (source : vis)
Pour plus d'informations : Service de
presse du Vatican
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