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02.11.03 - Italie : Le crucifix à l'école.

L'Osservatore Romano du 1er novembre annonce, dans ses pages " italiennes ", la suspension de l'ordonnance d'enlèvement des crucifix de l'école d'Ofena, dans les Abruzzes.

La mesure survient en vertu d'un recours du ministère italien de l'Education et s'appuie sur deux lois des années '20 et les accords du Latran de 1929. Le président du tribunal de L'Aquila à une centaine de kilomètre de la capitale, a en effet suspendu l'exécution d'une ordonnance du 22 octobre délivrée par le juge Mario Montanaro. L'établissement scolaire restera fermé jusqu'au mercredi 5 novembre " pour préserver les enfants " de la pression médiatique.

De son côté, le cardinal Roberto Tucci souhaite que l'on cesse de faire de la publicité autour d'Adel Smith, à l'origine d'une controverse italienne nationale sur la présence ou non des crucifix dans les lieux publics, en l'occurrence dans une école publique. Il reproche en outre à cette personne de donner sa vision d'une laïcité qui n'est suivie dans aucun pays musulman. "Il me semble, a ainsi commenté jeudi le cardinal Tucci sur les ondes de Radio Vatican, qu'il est temps d'éteindre les projecteurs sur cette personne, qui, citoyen italien devenu musulman, prétend nous imposer un concept juste - selon lui - de laïcité qui n'est accepté dans aucun des grands pays à majorité islamique."

Et le cardinal d'ajouter :" Il a dit clairement qu'il voulait s'engager en politique. Il était juste que nous réagissions, mais maintenant nous sommes en train de faire une grande propagande. Il est temps de clore le débat, de laisser les choses suivre leur cours et de revenir dessus quand il y aura une sentence définitive sur ce cas".

Le pape lui-même a évoqué cette polémique faite "au nom de la liberté religieuse". "La reconnaissance du patrimoine religieux spécifique d'une nation, a-til dit aux diplomates européens, nécessite la reconnaissance des symboles qui la qualifient.... Si, au nom d'une mauvaise interprétation du principe d'égalité, on renonçait à exprimer de telles traditions religieuses, la fragmentation des sociétés actue lles multiethniques pourrait facilement se transformer en un facteur d'instabilité et donc de conflit". "La cohésion sociale et la paix ne peuvent être obtenues en effaçant le patrimoine religieux de chaque peuple....Un tel geste "serait peu démocratique, parce que contraire à l'âme des nations et aux sentiments de la majorité de leurs populations".

Abel Smith avait demandé qu'un verset du Coran soit placé à coté des crucifix dans les classes à Ofena où se trouvent ses enfants. Devant un refus, il était allé en justice sous le motif de discrimination. (source : vis)

Pour plus d'informations : Service de presse du Vatican

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