16.11.03
- Des ponts plutôt que des murs.
Le pape Jean Paul II a condamné le terrorisme dimanche et critiqué
la construction d'un "mur" sur le territoire palestinien, à la veille
d'une visite en Italie du Premier ministre israélien Ariel Sharon.
Le Proche-Orient "n'a pas besoin de murs mais de ponts", a-t-il déclaré,
lors de l'Angelus. "Je renouvelle ma ferme condamnation pour toutes
les actions terroristes commises ces derniers temps en Terre sainte.
Dans le même temps, je dois relever le fait que malheureusement la dynamique
de paix semble s'être arrêtée", a dit le pape. "La construction d'un
mur entre le peuple israélien et le peuple palestinien est vue par beaucoup
(de gens) comme un nouvel obstacle sur la route conduisant à une cohabitation
pacifique. En réalité, la Terre sainte n'a pas besoin de murs mais de
ponts"... "Sans réconciliation des âmes, il ne peut y avoir la paix",
a ajouté Jean Paul II.
C'est la première fois que Jean Paul II, dont le pontificat est marqué
par un effort constant de dialogue avec le judaïsme, intervient à ce
sujet et critique, sans citer directement Israël, l'édification en territoire
palestinien d'une ligne de sécurité censée protéger l'Etat hébreu des
attaques terroristes. Premier pape de l'histoire à entrer dans une synagogue
en 1986 et à demander pardon pour les fautes de l'Eglise envers les
juifs, Jean Paul II a aussi instauré des rapports diplomatiques avec
Israël, impensables pendant longtemps compte-tenu de la difficulté des
relations judéo-chrétiennes.
Ariel Sharon est attendu lundi à Rome pour une visite de trois jours
après celle effectuée en juin en Israël par le chef du gouvernement
italien, Silvio Berlusconi. Aucune visite au Vatican n'a été annoncée.
Parlant des événements d'Irak et de la morts des soldats
italiens : "Je continue à prier pour les victimes et je renouvelle ma
proximité spirituelle à tant de familles qui pleurent leurs morts. J'exprime
en même temps ma vive solidarité à tous ceux qui oeuvrent aux soins
des blessés et à la réparation des dégâts commis", a-t-il ajouté. "Personne
ne peut s'abandonner à la tentation du découragement ou des représailles.
... "Le respect de la vie, la solidarité internationale, le respect
des lois doivent prévaloir sur la haine et sur la violence". (source
: vis)
Pour plus d'informations : Service de
presse du Vatican
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