21.11.03
- Prêtres, célibataires ou mariés ?.
Dans le cadre d'une récente conférence de presse, le
cardinal Hussar a répondu à une question débattue concernant la présence
de prêtres mariés des Eglises catholiques orientales sur les territoires
de l'Eglise catholique latine.
Cette présence a été interdite par l'Eglise romaine
au début du XXe siècle, mais dans de nombreuses régions cette
situation est impossible à réaliser, surtout là
où existent des diocèses gréco-catholiques, dans
le même temps qu'existent des diocèses catholiques latins.
Le "territoire" canonique n'est pas assimilable au territoire
géographique, comme c'est le cas en Pologne et en Hongrie en
particulier.
Il n'en vas de même là où l'Eglise de rite catholique
latin prédomine. "Les évêques espagnols et italiens, a expliqué
le cardinal, nous ont écrit pour nous demander de ne pas envoyer dans
leur pays des hommes mariés comme prêtres pour le soin pastoral des
fidèles de notre communauté. Mais nous n'avons pas assez de prêtres
célibataires à envoyer en service pastoral, maintenant que les fidèles
de notre Eglise sont répartis dans le monde entier". Faut-il alors laisser
ces communautés gréco-catholiques sans prêtres ?
"Je comprends les raisons de nos frères évêques en occident", a expliqué
Mgr Husar, métropolite de Lviv des Ukrainiens. "Ils ont peur
de ce qui leur apparaît comme un mauvais exemple, étant donné que dans
leur Eglise cette question est en débat".
"Je connais des prêtres célibataires exemplaires, a-t-il ajouté, et
d'autres qui ne le sont pas du tout. La qualité du prêtre ne dépend
pas du fait qu'il soit marié ou non. Dans certains cas, pour quelqu'un
qui cherche à vivre sa vocation, avoir une famille peut aussi être un
avantage. Mais je ne veux pas être discourtois vis-à-vis de mes confrères
latins". "Je voudrais simplement que nos prêtres soient traités avec
le même respect que celui exprimé envers nos frères prêtres orthodoxes",
a-t-il conclu.
Cette question revient de plus en plus d'actualité. L'un des
derniers cas connus est celui des 147 membres du parlement de l'Eglise
catholique dans le canton de St-Gall, (sur les 180 membres de ce parlement)
qui ont signé le mardi 18 novembre une lettre de soutien à leurs homologues
lucernois. Ils se prononcent ainsi pour la levée du célibat obligatoire
des prêtres et pour l'ordination des femmes.
"Nous soutenons votre demande d'abolir le célibat obligatoire et de
réhabiliter les prêtres qui ont été dispensés pour n'avoir pas respecté
leur devoir de célibat. Nous soutenons votre demande d'introduire l'ordination
des femmes. Et nous considérons la totale égalité de traitement entre
hommes et femmes dans l'Eglise comme une évidence", ont écrit les signataires
saint-gallois. La prise de position du synode catholique du canton de
Lucerne "sur des questions pastorales pressantes" avait été adoptée
le 5 novembre par 73 voix contre 7, et 9 abstentions. Elle demande l'abolition
du célibat des prêtres et l'introduction de l'ordination des femmes.
Adressée à la Conférence des évêques suisses, via l'évêché de Soleure,
elle a été envoyée à tous les législatifs catholiques romains des cantons
suisses, avec copie au nonce apostolique à Berne. (source : apic)
Pour plus d'informations : Métropole
ukrainienne de Lviv - Agence APIC
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