22.11.03
- Les évêques européens regrettent ce "feu
vert".
Les évêques européens ont fait part de leur "consternation" face
au feu vert donné le mercredi 19 novembre par le Parlement européen
à la recherche détruisant des embryons humains.
Le 19 novembre, les députés ont appelé l'Union Européenne à financer,
dans le cadre du 6ème Programme cadre de recherche européen, la recherche
sur les cellules souches embryonnaires humaines et impliquant la destruction
d'embryons humains. Mgr Noël Treanor, secrétaire général de la Commission
des épiscopats de la Communauté Européenne (COMECE), a déclaré que la
proposition du Parlement affaiblirait les orientations éthiques proposées
par la Commission pour le financement communautaire de la recherche
sur les cellules souches embryonnaires humaines.
La COMECE avait déjà auparavant mis en garde contre "ce type de recherche
(qui) soulève des problèmes moraux importants". Elle rappelle que c'est
la raison pour laquelle la propre législation de certains Etats membres
de l'Union européenne ne l'autorise pas.
Ces Etats sont opposés à lui allouer des fonds du budget communautaire
européen. Le Parlement lui-même étant divisé sur ce point, un nombre
important de députés a voté soit pour l'exclusion du financement de
la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines, soit au
moins pour le renforcement des orientations éthiques afin d'éviter toute
nouvelle destruction d'embryons humains. La proposition, adoptée par
291 voix contre 235 avec 12 abstentions, rejette la condition proposée
par la Commission selon laquelle seuls les embryons humains créés avant
la date butoir du 27 juin 2002 pouvaient être utilisés - et donc détruits
- afin d'obtenir des cellules souches embryonnaires.
"Cela soulève la troublante possibilité d'une incitation indirecte à
la création d'embryons humains afin d'obtenir de nouvelles cellules
souches embryonnaires humaines pour la recherche financée par l'Union",
relève la COMECE dans son communiqué. Toute vie humaine commence dès
sa conception Les évêques de l'Union européenne considèrent "que toute
vie humaine commence dès sa conception et ne doit pas être violée quels
que soient les éventuels bénéfices."
Ils restent donc opposés par principe à la destruction d'embryons humains
afin d'obtenir des cellules souches embryonnaires. Ils prient le Conseil
des Ministres de ne pas approuver l'utilisation de fonds européens pour
la recherche impliquant la destruction d'embryons humains. La COMECE,
qui tient dans son communiqué à renouveler son soutien à la recherche
scientifique en général et, plus particulièrement, à la recherche sur
les cellules souches adultes, souligne que l'avis du Parlement, adopté
dans le cadre d'une procédure de consultation, ne contraint pas le Conseil.
Le Conseil des Ministres de l'Union Européenne devrait prendre une décision
finale sur les orientations éthiques lors d'une réunion qui devrait
se tenir le 27 novembre 2003 à Bruxelles. (source : apic)
Pour plus d'informations : COMECE
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