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22.11.03 - Turquie : La solidarité des communautés religieuses.

Après les attentats contre les deux synagogues d'Istanbul, le porte-parole de la Conférence épiscopale inter-rites évoque la solidarité entre juifs, musulmans et chrétiens car ils touchent les trois communautés religieuses.

Les obsèques se sont déroulées dans le cimetière juif d'Istanbul, dans un climat d'émotion et de solidarité, en présence de nombreux dirigeants religieux présents dans le pays : le Rabin chef d'Istanbul, le Patriarche Oecuménique Bartolomeo, le Patriarche Syrien Orthodoxe, le Patriarche Arménien, des dirigeants musulmans et, représentant la communauté catholique, Mgr Georges Marovich, Porte-parole de la Conférence Episcopale inter-rites de Turquie, qui recouvre les 120.000 catholiques du Pays, des rites latin, chaldéen, syriaque.

Dans l'assistance on notait aussi de nombreux rabbins venus spécialement d'Israël, les autorités civiles d'Istanbul, des représentants du Gouvernement et du Parlement de Turquie, et une assemblée composée de nombreux fidèles juifs, musulmans et chrétiens. Tous sont tombés d'accord sur la nécessité d'isoler le fondamentalisme religieux et de travailler pour la paix. Ce deuil, a expliqué à l'agence Fides le Père George Marovich, a servi a renforcer les liens entre les trois communautés, juive, musulman et chrétienne, de Turquie. Il y a eu des messages de solidarité entre dirigeants religieux, et les gens ont salué la communauté juive et manifesté leur sympathie par leur grande présence.

Pendant le Ramadan, il y a de nombreuses occasions de rencontre inter-religieuse, et la fraternité s'est développée au nom du dialogue, de la paix, du culte rendu au Dieu unique ». Sur les récents attentats en Irak et en Turquie, les groupes terroristes d'intégristes islamiques étant accusés, le Père George a déclaré à l'agence Fides : "Aucune religion ne peut utiliser le nom de Dieu pour tuer. Saint Jean Chrysostome disait qu'il était plus facile d'éliminer nos ennemis, plutôt que d'avoir des rapports avec eux pour chercher de changer leur esprit. Aujourd'hui, nous sommes appelés à isoler le fondamentalisme, à parcourir les voies du dialogue, à nous ouvrir vis-à-vis de nos frères musulmans, et de partager avec eux un esprit de paix et de réconciliation. Avec l'amour de Dieu et la prière, on change les cours et l'on extirpe la haine ". (source : fides)

Pour plus d'informations : Agence Fides

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