25.10.03
- Liberia : Vérité et réconciliation.
La Commission "Paix et Justice" (JPC) de l'Eglise catholique
au Liberia, a demandé la mise en place d'une commission Vérité et Réconciliation
sur les crimes de guerre commis pendant la guerre civile au Liberia.
Francese Johnson-Morris, directrice du JPC, a demandé cette création
d'une "Commission Vérité et Réconciliation, pour offrir un forum qui
mettra en exergue les problèmes de l'impunité, tout en donnant l'opportunité
au bourreau et à la victime de partager leurs expériences, afin de faciliter
la véritable guérison et la réconciliation".
La semaine dernière, l'adjoint de l'Américain Jacques Klein, représentant
spécial de l'ONU au Liberia, Souren Saradayrian, a prévenu les frères
ennemis libériens qu'il n'y aurait pas d'amnistie pour les crimes contre
l'humanité commis après la ratification de la Convention de la Cour
pénale internationale par le Liberia le 8 octobre.Mme Johnson-Morris,
ancienne présidente de la cour suprême du Liberia, qui avait déjà demandé
en août la mise en place d'une telle commisssion, estime que si les
auteurs de crimes de guerre "ne se présentaient pas spontanément devant
la Commission, nous pourrions les poursuivre en justice".
Selon le dernier rapport du Haut commissariat aux droits de l'Homme
de l'ONU, publié le 8 août, plus de 250.000 personnes ont été tuées
depuis le déclenchement des hostilités en 1989 par l'ex-président Charles
Taylor, dont la moitié au moins étaient des civils non combattants.
Plus de 1,3 million de personnes (sur une population estimée à 3 millions)
ont été arrachées à leur foyer. La torture a été pratiquée de façon
généralisée tout au long du conflit, des centaines de femmes et de jeunes
filles ont été violées ou soumises à d'autres formes de violence sexuelle.
Les enfants ont été enlevés et forcés de se battre, tant du côté rebelle
que du côté gouvernemental.
La paix est revenue au Liberia à la faveur du départ de l'ex-président
Charles Taylor, en exil au Nigeria depuis le 11 août, consécutif au
siège de Monrovia par les rebelles, et au déploiement d'une force de
paix internationale. (source : jpc)
Pour plus d'informations : Diocèse
de Monrovia
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