27.10.03
- Kenya : Pour un pays heureux et sûr.
Les évêques du Kénya expriment leur satisfaction pour les
récents progrès réalisés par le pays dans le domaine de la démocratie
et du développement.
Dans une Lettre pastorale intitulée " Still on the Road to Demcocracy
", ils se félicitent de la décision du FMI, le Fonds Monétaire International,
de rétablir l'aide financière au pays africain ; ils rappellent toutefois
: " Malgré les aides internationales reçues depuis l'indépendance, de
nombreux Kényans continuent à vivre dans l'indigence ".
Parmi les progrès réalisés par le Kénya ces dernières années, la Conférence
épiscopale cite notamment : l'éducation primaire gratuite, la
campagne contre la corruption, le programme d'amélioration de la justice,
les programmes sociaux et économiques comme celui pour la récupération
des enfants de la rue, la reconnaissance des droits des retraités, la
lutte contre le SIDA.
Sur ce dernier point, ils demandent au gouvernement de redoubler ses
efforts pour la prévention et pour les soins de cette maladie.
La Conférence épiscopale critique toutefois avec force l'augmentation
du salaire des députés : " A peine élus, les parlementaires ont pris
possession de leur charge, et se sont attribués des salaires élevés.
C'est là une erreur. En outre, quel exemple est ainsi donné aux millions
de pauvres du pays ? Pour les 222 membres du Parlement, dépenser 800
millions de shillings pour s'acheter des automobiles, en plus des autres
salaires et indemnités, c'est ajouter l'injure au dommage ".
Un autre problème qui doit être abordé de toute urgence, pour les évêques,
est la réforme agraire : " Malgré les promesses faites, on n'a pas satisfait
les attentes de la population. Et les injustices du passé n'ont pas
été corrigées dans le pays ".
Ils dénoncent également les graves conditions d'insécurité
de nombreuses régions du Kénya : " La liste des assassinats est longue
et effrayante. Aucune région du pays, aucune personne ne peut se sentir
sûre et tranquille ".
Abordant une question très importante pour l'avenir, les évêques
le respect de la laïcité de l'Etat, et surtout devant la proposition
d'insérer les Cours traditionnelles islamiques dans la Constitution
: " La religion et les problèmes qui la concerne, doivent rester dans
le cadre de la liberté personnelle, garantie par la Constitution ".
" Nous sommes également convaincus qu'un sens accru de la présence de
Dieu est fondamental pour le développement de la société humaine. Sans
une ouverture au transcendant, une société est comme des os séchés sans
chair. Les commandements de Dieu et les valeurs de l'Evangile sont là
pour nous aider à construire un Kénya heureux, pacifique, sûr et prospère
". (source : fides)
Pour plus d'informations : Agence Fides
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