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25.10.03 - Inde : Reprise des violences des fondamentalistes.

Le 21 novembre, un groupe des " brigades safran ", composées de membres des mouvements intégristes " Vishwa Hindu Parishad " et " Bajrang Dal ", a semé la violence et le destruction, en attaquant des églises, et en terrorisant les fidèles, et en violant une religieuse.

Arrivés en moto, les militants ont dévasté et incendié une église catholique dans la ville de Deogarrh dans la partie occidentale de l'Etat. L'attaque a été précédée par d'autres actes de vandalisme : le jour précédent, ces mêmes brigades, qui se distinguent par des uniformes de couleur safran, symbole du mouvement idéologique de " l'Hindutwa ", ont manifesté devant la résidence du président du district et allumé un feu avec des Bibles et des livres de littérature chrétienne. Entrés ensuite dans le village de Rajamunda, ils ont fait irruption dans une église et violé une religieuse en service dans la paroisse.

L'Eglise de l'Inde a condamné avec force ces épisodes de violence, et a demandé une enquête immédiate des forces de police. D'après la reconstruction faite par la police locale, les " brigades safran " sont des groupes de motocyclistes itinérants qui sèment la terreur dans la région. Ces jours derniers, ils s'étaient rendus dans le village de Amulpani, en demandant des explications sur quatre cas d'hommes convertis de l'hindouisme au catholicisme. Ils se sont rendus ensuite dans le village de Jhareikela, où ils ont fait irruption dans la maison d'un pasteur protestant, qu'ils ont pillée et saccagée, emportant des livres chrétiens.

La police déclare quelle patrouille dans la région à la recherche des malfaiteurs. M. Subash Chouhan, représentant du mouuvement fondamentaliste " Bajrang Dal ", a nié publiquement toute participation de ses militants dans ces attaques, le " Global Council of Indian Christians " (GCIC), organisme qui réunit les minorités chrétiennes en Inde, a condamné durement ces actes, et demandé à la police de plus grandes mesures de protection contre les attaques des fondamentalistes. " Nous sommes très préoccupés pour la sécurité des chrétien dans l'Orissa qui semble avoir appris du Gujarat comment terroriser les minorités religieuses " a déclaré à l'agence Fides

M. Sajan George, qui est à la tête du GCIC, en demandant l'intervention de la Commission Nationale pour les Minorités, et de la Commission Nationale pour les Droits de l'Homme.

L'Etat d'Orissa a 36 millions d'habitants, à large majorité hindoue ; il est gouverné par le " Bharatyia Janata Party " (BLP), parti nationaliste hindou contraire aux conversions des hindous au christianisme ou au bouddhisme. En Orissa et dans d'autres Etats de l'Inde (comme le Gujarat et le Tamil Nadu) une loi est en vigueur qui oblige tous ceux qui veulent changer de religion de demander une permission écrite au magistrat local. Cette loi est fortement condamnée par les minorités religieuses, dont la communauté chrétienne. (source : fides)

Pour plus d'informations : Agence Fides

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