29.11.03
- Un dialogue enraciné dans la foi.
Etre ouverts aux autres dans le dialogue interreligieux mais en même
temps être profondément enracinés dans sa propre foi et dans le sentiment
profond de sa propre identité de croyant au Christ : tel est le principe
de base du dialogue.
C'est ce que rappelle Mgr Felix Machado, Secrétaire du Conseil Pontifical
pour le dialogue interreligieux, dans le rapport par lequel il a ouvert
la journée d'aujourd'hui des travaux de l'Assemblée de l'USG, l'Union
de Supérieurs Géénéraux des religieux. Lors
de sa longue intervention, il a commencé en parlant de son expérience
personnelle, quand en 1999 il eut l'occasion de suivre la visite du
Premier Ministre indien. A cette occasion-là, il fut "impressionné"
par le sentiment de respect profond du sacré exprimé par le secrétaire
particulier du Premier Ministre, qui accomplit des gestes significatifs
d'attention, bien qu'il fût dans un contexte socio-religieux tout à
fait différent, comme dans le cas de la visite effectuée à la Basilique
de Saint-Pierre et à d'autres lieux de la Chrétienté.
Le dialogue, a expliqué Mgr Machado, est solidement enraciné dans les
documents du Concile et dans le sentiment profond de sa propre identité
de croyant. "Certains chrétiens - a-t-il observé - semblent penser que
la foi dans le mystère de Jésus-Christ, Seigneur et Sauveur, est un
obstacle à l'engagement à construire des relations amicales, ouvertes,
respectueuses et harmonieuses avec les fidèles des autres religions".
Bien au contraire, les chrétiens "doivent savoir" que c'est précisément
"leur foi dans le mystère du Christ" qui est à la base "de leur engagement
dans les rapports interreligieux". Toutefois, selon Mgr Machado, le
dialogue n'est point de "l'indifférentisme" ni un "syncrétisme", parce
que "les chrétiens sont invités à s'ouvrir aux fidèles des autres religions,
tout en restant fidèles à leur tradition". Dieu "se révèle comme le
Père de tous, Il se manifeste en Jésus-Christ comme la lumière qui éclaire
le monde, et Il accompagne l'Eglise à travers le Saint-Esprit".
"Il est nécessaire - a-t-il ajouté - de nourrir notre pratique des rencontres
interreligieuses grâce à une solide nourriture spirituelle: Dieu ne
peut jamais devenir négociable ni marginal dans les rencontres interreligieuses.
Il est, au contraire, au centre, comme fondement. La compassion de Dieu
le Père, l'amour qui pardonne de Dieu le Fils et la force de Dieu comme
Esprit-Saint, donnent la joie, la direction et l'orientation de la Trinité
qui permet au dialogue interreligieux de porter ses fruits". 5SOURCE
/ V ID°
Pour plus d'informations : Agence
VID
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