29.11.03
- 25 % de l'aide mondiale contre le sida.
Alors qu'elle est critiquée comme inefficace dans le domaine
du Sida, les chiffres prouvent le contraire : l'Eglise contribue à hauteur
de 25% à l'aide mondiale pour la lutte contre le Sida, étant
ainsi le premier partenaire des gouvernements dans ce domaine social.
"Aujourd'hui les moyens offerts sur le plan social de la part d'organismes
ecclésiaux représentent 12% du total mondial et 13% de la part d'Ong
catholiques; soit un total de 25%, ce qui fait de l'Eglise le premier
partenaire de l'Etat dans le domaine social". C'est ce que rappelle
le cardinal Javier Lozano Barragán, président du Conseil pontifical
pour la Pastorale de la Santé, dans son message publié à l'occasion
de la journée mondiale du Sida, le 1er décembre 2003.
"Pour les interventions sanitaires, l'engagement de l'Eglise catholique
est de 19% du total mondial, ce qui représente le tiers des contributions
des gouvernements et le double des contributions des ONG non catholiques
(10%) et des privés (11%)", développe-t-il en soulignant que l'Eglise
catholique répond ainsi à l'appel de Jean Paul II qui a demandé, selon
le cardinal, "une plus grande mobilisation des forces et un engagement
concret", tout en "rappelant à la société l'importance du respect des
valeurs morales et religieuses de la sexualité et du mariage (...) par
exemple la fidélité, la chasteté et l'abstinence".
... "Statistiquement, la pandémie du Sida est en croissance de manière
effrayante", constate le cardinal en rappelant les chiffres officiels
donnés fin 2002 par l'Unaids (le programme des Nations Unies sur le
sida). A cette date, l'Unaids affirme que 42 millions de personnes ont
contracté le virus, dont 19,2 millions de femmes et 3,2 millions d'enfants
de moins de 15 ans.
En 2002, le sida a touché 5 millions de nouvelles personnes, dont 2
millions de femmes et 800'000 enfants de moins de 15 ans. 3,1 millions
de victimes en sont mortes, dont 1,2 million de femmes et 610'000 enfants
de moins de 15 ans. Pour le cardinal, "les causes de la maladie sont
le libéralisme sexuel et la toxicomanie".
Elle est conditionnée par la pauvreté, l'urbanisation, le chômage, la
mobilité, les migrations et les médias de masse". Face à cette situation,
le cardinal mexicain invite vivement, au nom de Jean Paul II, "tous
les hommes et femmes de bonne volonté" à "étudier et à chercher de nouveaux
moyens susceptible d'inciter les personnes, et en particulier les jeunes,
à adopter des comportements de vie respectueux des valeurs authentiques
de la vie et de l'amour".
... "Il s'agit de présenter cette voie maîtresse dans la prévention
efficace de la contagion et de la diffusion du sida, le phénomène étant
une pathologie de l'esprit qui implique toute la personne, les rapports
interpersonnels, la vie sociale et familiale et souvent accompagné d'une
crise des valeurs morales", précise-t-il. Le cardinal Lozano Barragán
dresse ensuite un bilan par continent de l'action de l'Eglise catholique
en cours depuis les débuts de cette "terrible maladie".
Partout, résume-t-il, l'accent est mis, au travers des instituts religieux
et des associations laïques qui collaborent à la pastorale des malades
du sida ainsi que dans les lieux de soin, sur la formation des soignants
et de ceux qui s'occupent des malades, sur la sensibilisation et sur
l'éducation des populations pour la prévention de la maladie, sur l'assistance
médicale des malades dans les hôpitaux, les centres médicaux et les
hospices, sur l'assistance sociale, humaine et spirituelle des malades
et sur l'attention portée aux orphelins.
A l'occasion de cette journée le cardinal Lozano Barragàn encourage
tous les acteurs dans leur action menée contre le sida, et a souhaité
envoyer au nom de l'Eglise catholique "un message d'amour et d'espérance
aux familles et aux personnes atteintes de ce terrible mal". (source
: apic)
Pour plus d'informations : Service de
presse du Vatican
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