25.10.03
- Bulgarie : Rupture au sein de l'Eglise orthodoxe.
Les tensions déjà anciennes entre l'Eglise orthodoxe bulgare et un
synode dissident pourraient éclater à cause du projet de celui-ci, annoncé
par certains médias, d'introniser son propre patriarche à Noël.
L'Eglise orthodoxe bulgare est dirigée par le patriarche Maxime qui
a été élu en 1971, alors que ce pays des Balkans était encore un régime
communiste. Après la chute du communisme en 1992, les opposants au patriarche
ont remis en question la validité de son élection et l'ont accusé de
collaboration avec l'ancien gouvernement communiste, avant de former
une Eglise dissidente.
Ces dernières dix années les relations entre l'Eglise orthodoxe bulgare
- qui dit représenter 87 % des 9 millions d'habitants - et le synode
dissident ont oscillé entre la confrontation ouverte et les tentatives
de réconciliation. Le patriarche Maxime a gagné du terrain - au sens
littéral du terme - début 2003 grâce à la nouvelle loi sur les religions
qui a entraîné automatiquement la reconnaissance officielle de son Eglise,
conférant de fait les droits de propriété sur les églises et monastères
orthodoxes du pays, ainsi que sur d'autres biens importants.
On pense que Inokenti, le métropolite de l'Eglise rivale à Sofia, pourrait
être intronisé comme patriarche le jour de Noël, mais le métropolite
Inokenti refuse de faire des commentaires. Les évêques restés loyaux
au patriarche Maxime ont lancé une mise en garde contre ce projet qui,
estiment-ils, creusera davantage le fossé entre les deux Eglises. (source
: apic/eni)
Pour plus d'informations : Agence ENI
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