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27.10.03 - La Bulgarie et l'Eglise catholique romaine.

Reçu par Jean Paul II le jeudi 27 novembre, le président bulgare Gueorgi Parvanov l'a remercié d'avoir absous la Bulgarie de la "tache" de l'attentat dont il avait été victime en mai 1981 à Rome.

"Je vous remercie de tout coeur d'avoir gommé avec vos déclarations la 'filière bulgare' qui a fait tant de mal à mon pays", a-t-il dit au pape lors d'une visite qui dura une vingtaine de minutes. Plus de vingt ans après que trois Bulgares eurent été accusés d'avoir trempé dans l'attaque sans que leur participation n'ait jamais été démontrée, Jean Paul II avait en effet affirmé à l'occasion de sa récente visite en Bulgarie en mai 2002. "Je n'ai jamais cru à la soi-disant filière bulgare et cela en raison de mon affection pour le peuple bulgare et du respect que j'ai pour lui", avait-il déclaré.

Le pape avait été grièvement blessé par balles à l'abdomen le 13 mai 1981 à Rome par le Turc Mehmet Ali Agça. Celui-ci avait d'abord affirmé qu'il avait agi seul avant de mettre en cause trois Bulgares qui, quatre ans plus tard, avaient été disculpés par la justice italienne pour "insuffisance de preuves". Jeudi, dans un discours adressé au président Parvanov, le souverain pontife, qui est apparu en conditions de santé relativement bonnes, a évoqué sa visite de 2002 ainsi que "la ferme intention" de la Bulgarie de s'intégrer l'Europe.

..." La rencontre d'aujourd'hui me reporte en esprit à la visite inoubliable que la Providence m'a accordée de faire en mai de l'an dernier, à Sofia, à Saint-Jean de Rila et à Plovdiv. Je me souviens avec une intensité particulière des visages des innombrables personnes qui ont voulu me manifester leur joie spirituelle vibrante. J'ai pu percevoir le ferme propos d'édifier le pays avec une sérénité retrouvée et avec confiance dans l'avenir, à l'intérieur de la grande maison européenne."

Il a évoqué également sa rencontre avec la communauté orthodoxe de Bulgarie et son patriarche Maxim : "Ma pensée se tourne aussi vers le vénéré patriarche Maxim, chef de l'Eglise orthodoxe de Bulgarie, qui, durant mon voyage a voulu m'accueillir chez lui avec une attention fraternelle. Il s'est agi d'une nouvelle étape de la croissance dans la communion ecclésiale. Avec lui, j'ai pu constater combien l'Europe attend l'engagement commun des catholiques et des orthodoxes en défense des droits de l'homme et de la culture de la vie."

..." Les mêmes sentiments de disponibilité au dialogue et à la collaboration, je les ai vus dans la petite mais fervente communauté catholique, activement engagée dans le témoignage du Christ en terre bulgare, en constante collaboration aussi avec les autres communautés religieuses du pays. Je souhaite ardemment que ce climat d'entente effective puisse grandir au bénéfice de la compréhension réciproque et du bien de la société tout entière." (source : vis)

Pour plus d'informations : Service de presse du Vatican

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