29.11.03
- France : Toujours ce voile ostentatoire.
Une législation concernant le voile islamique provoque des
réactions les plus diverses au sein de l'opinion française
et au sein même de tous les partis politiques.
Trois députés UMP, parti de la majorité du Premier ministre Jean-Pierre
Raffarin, se sont réjouis samedi, dans des communiqués distincts, alors
que le conseil national de l'UMP avait adopté la veille une position
différente de celle de la mission parlementaire présidée par Jean-Louis
Debré, président de l'Assemblée Nationale, sur la question
des signes religieux à l'école.
Le conseil national de l'UMP s'est prononcé vendredi pour l'adoption
"au besoin, d'une disposition législative contre le port ostentatoire
de tout signe politique ou religieux dans les écoles". De son côté,
la mission d'information parlementaire s'était prononcée, le 12 novembre,
pour une "disposition législative" interdisant "expressément le port
visible de tout signe d'appartenance religieuse et politique" à "l'école
publique".
Premier à réagir, Christian Estrosi, député du département
des Alpes-Maritimes et proche de Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur
et des cultes, s'est "réjoui" que l'UMP ait "pris ses distances avec
le texte proposé par la mission parlementaire conduite par le président
de l'Assemblée, Jean-Louis Debré", ajoutant que les membres de l'UMP
étaient "nombreux à être inquiets de l'orientation que Jean-Louis Debré
avait donnée à cette mission".
Christian Vanneste, député du Nord, s'est à son tour réjoui que l'UMP
ait "pris ses distances par rapport à la prohibition des signes religieux
souhaitée dans les conclusions" de la mission parlementaire, ajoutant
que "celles-ci risquaient d'être interprétées comme étant hostiles au
fait religieux". Enfin, Alain Joyandet, député de Haute-Saône et président
du groupe de réflexion des "Démocrates de l'UMP", s'est également "réjoui"
que "la prohibition de tout signe religieux à l'école, recommandée par
la mission parlementaire, (ait) été écartée" par l'UMP.
"La grande majorité de nos concitoyens, fait-il remarquer, aurait pu
se sentir atteinte dans ses convictions si l'on avait retenu une formule
bien excessive pour régler un problème lié au prosélytisme d'une minorité."
(source : la croix)
Pour plus d'informations : La Croix
Retour
|