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01.12.03 - Côte d'Ivoire : Les dés sont-ils pipés ?.

"Mais les jeux ne sont-ils pas pipés ?... Seules les initiatives ivoiro-ivoiriennes pourront nous donner la paix véritable". Tels sont les propos du cardinal Bernard Agré, archevêque d'Abidjan.

Le samedi 22 novembre 2003, à l'occasion du pèlerinage provincial organisé durant trois jours à Grand-Bassam par l'archidiocèse d'Abidjan, les diocèses de Yopougon, de Bassam, de San-Pedro, Gagnoa et Tiassalé, le cardinal a été franc et direct. Devant une foule considérable de fidèles, dans son homélie, le cardinal Bernard Agré a dit : "Nous venons poser à la face de la nation un triple acte d'amour, de foi et d'espérance. Nous venons exprimer à haute voix à Dieu qu'il est Seigneur".

Et de s'adresser aux politiques ivoiriens dans le cadre de la sortie de crise par rapport à l'Accord de Linas -Marcoussis . A l'en croire, les négociations sont privilégiées pour sortir la Côte d'Ivoire de la guerre. "Mais les jeux ne sont-ils pas pipés", s'interroge-t-il. Pour lui, la seule voie pour retrouver la paix relève de l'initiative des Ivoiriens eux-mêmes.

Sa conviction se fonde sur le fait qu'il y a trois classes d'Ivoiriens, à savoir les va-t-en guerre, les agités et les faiseurs de paix. Le cardinal estime que les faiseurs de paix sont majoritaires et que grâce à eux la Côte d'Ivoire peut retrouver la paix. Il ne manque pas d'expliquer que les pèlerinages, les prières éclatées, les jeûnes, etc., contribuent à ramener la paix. L'archevêque d'Abidjan demande à Dieu de libérer ses compatriotes de deux maux qui sont la colère et la peur.

L'orateur fustige par ailleurs l'attitude de la France dans la résolution de la crise ivoirienne. "Mais elle nous aide à sa manière", a-t-il dit. Le cardinal pense que la Côte d'Ivoire ne doit pas désespérer car "la puissance est avec Dieu et à l'agneau aujourd'hui pour nous ramener la paix", a-t-il conclu.
(source : EdGo)

Pour plus d'informations : Agence Africa

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