05.12.03
- Sénégal : Des réalités communes.
Du 24 au 30 novembre, la XIIIè assemblée du SCEAM (Symposium
des Conférences Episcopales d'Afrique et de Madagascar surtout étudié
deux thèmes : l'enseignement religieux et la paix dans leurs
pays.
Cette rencontres a permis aux évêques de se concentrer avec leurs principaux
collaborateurs dans le champ de l'annonce de l'Evangile. Ont été présents
à la conférence le Bureau national de l'Union du Clergé Sénégalais,
(UCS), le Secrétariat National de l'Enseignement Catholique, celui de
"Caritas" et le nouveau directeur du "Catholic Relief
Services" (CRS) et une délégation des Supérieurs majeurs.
Pour l'Archevêque de Dakar, président de la Conférence Episcopale, Mgr
Théodore Adrien Sarr, l'introduction de l'enseignement religieux dans
les écoles publiques du pays interpelle tous, parents, pasteurs et éducateurs.
Le devoir doit être non seulement dans le cadre des éveilleurs de foi
auprès des jeunes chrétiens, mais de veiller à la formation et à la
croissance de cette foi. Cette expérience est positive. Les paroisses
s'organisent avec le regroupement des élèves dans une même école, dans
une même ville si les écoles ne sont pas éloignées, même si la
situation perturbée et inquiétante, qui prévaut dans les différents
pays, ne facilite pas toujours un tel programme.
Parlant de l'enseignement catholique sénégalais, Mgr Adrien Sarr a souligné
que des voix s'élèvent pour relever le malaise décelé dans l'enseignement
catholique et prenant source dans les difficultés financières. Les écoles
n'ont de ressources que les subventions de l'Etat et les cotisations
des parents. Ces subventions n'ont pas augmenté, selon Mgr Sarr, depuis
des dizaines d'années pendant que l'inflation a été notée. Dans les
zones pauvres, il est difficile de demander aux parents d'élèves des
contributions financières suffisamment élevées pour que le manque à
gagner soit compensé. La question, selon lui, est plutôt financière.
Quant à la situation générale, les évêques soulignent
qu'ils sont témoins de violences verbales, de menaces de mort, de tentatives
d'assassinats, d'agression de toutes sortes et de violation de la loi.
Ils condamnent avec la plus ferme énergie, tout ce qui constitue une
menace pour la paix, la liberté, le bien-être, la sécurité des personnes
et des biens, et qui menace la vie de l'homme. Ils lancent un appel
fort à l'endroit de tous ceux qui ont mission de meneurs d'hommes qu'ils
soient des artisans de concorde et de paix dans leurs décisions, leurs
paroles et leurs actes. Le respect des libertés et droits des personnes
tout comme la démocratie elle-même, constituent, selon les évêques les
conditions indispensables du développement harmonieux des pays et des
peuples.
Pour le président du SCEAM, les religieux ne sont pas des policiers
des gouvernants mais des guides spirituels, donc ce qu'ils ont à faire,
c'est de lancer des appels, tirer la sonnette d'alarme. Dieu, dira -
t-il, est là pour juger chaque Sénégalais et Sénégalaise. Les guides
sont là pour prier pour que chacun respecte son voisin, et l'aime. "Le
ciel sénégalais est chargé de gros nuages et ne présage pas de lendemain
de paix, de joie et d'épanouissement pour tous nos concitoyens",
a-t-il également rappelé. " (source fides)
Pour plus d'informations : Agence Fides
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