01.12.03
- Chili : Il s'est opposé à Pinochet.
Le président de la République du Chili, Ricardo Lagos, ainsi que
des milliers de citoyens, ontadressé son dernier salut à l'évêque Fernando
Ariztía, symbole de la défense des droits de l'Homme dans le Chili gouverné
par le dictateur Augusto Pinochet.
De longue date malade de cancer, le religieux âgé de 78 ans s'est éteint
mardi dernier dans la ville septentrionale de Copiapó, à environ 800
kilomètres de la capitale Santiago. En 1973, au lendemain du sanglant
putsch du 11 septembre, Ariztía avait fondé le Comité pour la paix,
organe oecuménique qui a sauvé des centaines de vies pendant les premières
années de la dictature.
" L'abbé Fernando nous a enseigné qu'il n'y a rien de plus important
que de demander pardon, qu'il ne faut jamais cesser d'aider son prochain
mais qu'il est nécessaire aussi de répondre fermement aux paroles injustes",
a dit le président Lagos, en se référant aux paroles prononcées en début
de semaine par l'ex dictateur Pinochet devant les caméras de la chaîne
de télévision espagnole de Miami "Wdlp-22". L'ex général avait dit se
considérer comme "un ange" et "ne devoir demander pardon à personne"
pour les excès et les homicides qui ont caractérisé la période de la
dictature.
Selon les enquêtes menées en 1991, 3.065 opposants membres de partis
de gauche ont été tués durant les 17 années du régime de Pinochet. Après
le dernier salut de Lagos, la dépouille mortelle de monseigneur Ariztía
a été ensevelie dans la cathédrale de Copiapó. (source : misna)
Pour plus d'informations : Agence Misna
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