05.12.03
- L'avenir de l'Eglise à l'échelle mondiale.
Selon le cardinal Martini, même considérablement réduite en Europe,
" l'Église sera toujours davantage présente dans tous les coins du monde.
"
Sur le thème, " Une parole de Dieu, la Bible ", il a développé
à Strasbourg sa pensée de bibliste universelelement reconnu.
C'est sur cette Parole qu'il s'est appuyé pour affirmer que " l'Église
pourra même se réduire considérablement en nombre en Europe mais elle
sera toujours présente dans l'un ou l'autre lieu de notre terre. Il
est même permis de penser qu'elle sera toujours davantage présente dans
tous les coins du monde. "
Cette certitude ne vient pas d'" un esprit prophétique que je ne possède
pas ", assure-t-il, mais des paroles du Christ et la nécessité de "
dire Dieu, son amour, sa bonté, sa transcendance, sa vérité profonde
pour les hommes de notre temps ". " Pour habiter ensemble comme humanité
vraie, il n'est pas suffisant de se respecter et de se tolérer, mais
il faut aussi nous stimuler mutuellement et nous aider, sans prosélytismes
contre-productifs, à faire un chemin d'authenticité qui permette à chacun
et à chacune de se poser d'une manière critique le problème de sa religion.
"
Elle s'enracine aussi sur cette seconde conviction : " Il sera toujours
nécessaire qu'il y ait un groupe d'hommes et de femmes qui témoignent
collégialement de la nécessité du gratuit, du don de soi, du service
sans intérêt propre, du pardon donné même avant qu'il ne soit accepté."
Cette assurance de pérennité pour l'Église doit être assortie
de plusieurs "conditions nécessaires " pour l'avenir : " le devoir d'une
collaboration oecuménique fraternelle et convaincue ", " une plus vive
conscience du rapport entre les Églises chrétiennes et le peuple juif
et du rôle singulier d'Israël dans l'histoire du salut ", notamment
quand " l'esprit antisémite semble reprendre une certaine vigueur "
; " un rapport fraternel et intelligent avec l'islam " avec la conscience
de " la divergence notable entre culture européenne et pensée musulmane
" mais pas en vue de " se renfermer dans une forteresse européenne ".
A quoi il ajoute, le renforcement du laïcat dans l'Église et notamment
de la place des femmes à qui il faut " attribuer des fonctions ecclésiales
qui reviennent de droit aux laïcs " ; enfin des " changements de structures,
certaines simplifications, des déplacements d'accents " dans l'Église
dont il serait opportun de " discerner " les orientations à travers
la convocation d'un " Synode universel ". (source : am)
Pour plus d'informations : Diocèse
de Strasbourg
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