05.12.03
- La présence chrétienne en Terre Sainte.
Le patriarcat latin de Jérusalem vient de publier un document sur
la présence de l'Église latine en Terre sainte, afin d'aider les fidèles
" à mieux discerner dans les difficultés de (leur) vie quotidienne "
à travers trois points majeurs : la violence, les relations avec le
peuple juif et celles avec les musulmans.
Il est à noter toutefois que Mgr Jean-Baptiste Gourion, nouvel
évêque auxiliaire de Jérusalem en charge de la communauté catholique
hébraophone, ne figure pas parmi les signataires du texte.
" Nous avons toujours condamné et nous condamnons tout acte de violence
contre les individus et la société, commence par rappeler le texte.
Nous avons condamné et nous condamnons surtout le terrorisme, violence
extrême et organisée, qui a pour but de blesser et de tuer des innocents
afin de susciter par ce moyen un soutien à sa propre cause ". Mais il
cherche à distinguer " deux coupables " dans la violence, comme Mgr
Michel Sabbah, patriarche latin de Jérusalem l'avait fait en 1998
" D'abord ceux qui exécutent les actes, qui les inspirent et les appuient,
et, deuxièmement, ceux qui entretiennent les situations d'injustice
qui provoquent le terrorisme ". Vis-à-vis du peuple juif, le texte souligne
que l'Église latine de Terre sainte fait sienne " l'enseignement de
l'Église catholique romaine concernant les juifs et le judaïsme ", notamment
contre " les attitudes de mépris, les conflits et l'hostilité qui ont
marqué l'histoire des relations judéo-chrétiennes ".
Le document note le " contexte particulier " de la Terre sainte : "
Pendant plusieurs siècles, nous n'avons pas été une majorité dominante
par rapport au peuple juif, comme ce fut le cas en Occident. " L'Église
catholique de Terre sainte est, aujourd'hui, " la seule Église locale
à rencontrer le peuple juif dans un État défini comme juif et dans lequel
les juifs sont la majorité dominante ".
Face aux musulmans, l'attitude est différente. " Nous partageons la
même histoire, la langue, la culture et la société ", commence le texte,
avant de décrire une réalité quotidienne contrastée. " Bien que les
relations entre chrétiens et musulmans soient en général bonnes, nous
sommes pleinement conscients des difficultés et des défis : ignorance
et préjugés réciproques, vide d'autorité qui produit l'insécurité, discrimination
qui tend vers l'islamisation dans certains mouvements politiques. "
" Nous avons à insister sur la nécessité de respecter notre identité
et notre liberté religieuse. " (source pl)
Pour plus d'informations : Patriarcat
latin de Jérusalem
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