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07.12.03 - Le silence, la musique et la beauté.

A l'occasion des 40 ans de la Constitution conciliaire sur la liturgie, Jean Paul II veut onner un nouvel élan à l'étude et à l'usage liturgique de la musique sacrée pour exprimer les profondeurs des mystères de la foi.

Dans une lettre autographe à l'occasion des cent ans du Motu proprio de saint Pie X "Tra le sollecitudini" et des 40 ans de la Constitution conciliaire sur la liturgie "Sacrosanctum concilium", le pape souligne toute la valeur du chant sacré : "La tradition musicale de toute l'Eglise constitue un patrimoine d'une valeur inestimable, qui excelle parmi les autres expressions de l'art, spécialement du fait que le chant sacré, uni aux paroles, fait nécessairement partie intégrante de la liturgie solennelle."

Il exprime le souhait que les amateurs de musique sacrée donnent un nouvel élan "à un secteur aussi vital", et aux croyants pour qu'ils fassent l'expérience, par l'intermédiaire du chant, de la richesse de la foi. "On pourra ainsi atteindre, grâce à l'engagement ensemble des pasteurs, des musiciens et des fidèles, ce que la constitution 'Sacrosanctum Concilium' qualifie de "but de la musique sacrée", c'est-à-dire "la gloire de Dieu et la sanctification des fidèles".

Le pape rappelle qu'il a noté en différentes occasions la nécessité de "purifier le culte des fautes de style, de formes dépassées d'expression, de musiques et de textes peu adaptés à la grandeur du rite qui est célébré". Et d'énumérer les qualités que la musique sacrée doit avoir pour assumer vraiment sa fonction, en partant du "modèle suprême" offert par le chant grégorien, reconnu par Vatican II comme "le chant propre de la liturgie romaine".

" La musique liturgique doit avant tout avoir pour référence la "sainteté" et posséder par conséquent le "sens de la prière, de la dignité, et de la beauté" (l'infinita bellezza ndivina, dit le texte), pour pouvoir exprimer la profondeur des mystères de la foi. Elle doit également être universelle, et par conséquent la réforme liturgique, affirme le pape, doit aussi répondre aux "exigences légitimes d'adaptation et d'inculturation".

Le pape s'arrête aussi à la question du chant populaire religieux, des instruments de musique - avec par excellence l'orgue - et des formes et des répertoires de la musique moderne, valide du moment qu'elle se montre "respectueuse à la fois de l'esprit liturgique et des différentes valeurs de l'art"... "D'autres instruments que l'orgue peuvent être un précieux enrichissement....Il faut s'assurer que l'instrument est approprié pour un usage sacré, qu'il convienne à la dignité de l'église, qu'il aide à soutenir le chant des fidèles et leur édification"

Il affirme également l'urgence de promouvoir dans ce domaine "une formation solide des pasteurs comme des fidèles laïcs", ainsi que l'institution, dans chaque diocèse, là où cela n'existe pas encore, d'une commission spéciale de personnes compétentes en la matière.

"Si j'avais à résumer le renouveau de la messe présenté par l'Instruction sur la liturgie, je demanderai à chacun de montrer plus de respect pour les mystères que nous célébrons" écrit l'évêque américain de Peoria dans l'Illinois. (source : vis)

Pour plus d'informations : Service de presse du Vatican

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