01.12.03
- France : Nous serions heureux, si .....
Les évêques du Nord de la France reçus par le pape le 28 novembre
l'ont officiellement invité à se rendre à Lille en septembre 2004 afin
de marquer le centième anniversaire des semaines sociales de France.
A l'occasion de leur visite "ad limina", ils ont invité Jean
Paul II "à venir à Lille à la fin du mois de septembre 2004, pour marquer
le centième anniversaire de la fondation des Semaines Sociales de France".
"Nous serions heureux, a-t-il affirmé, que votre santé et votre calendrier
vous permettent une réponse positive".
Les évêques ont surtout tenu à présenter à Jean Paul II la situation
économique dans laquelle se trouve le Nord de la France. Dénonçant des
"spéculations hasardeuses" du point de vue économique, en évoquant des
entreprises "rachetées, absorbées par de grands groupes qui rationalisent,
restructurent, délocalisent dans des pays à moindres coûts de production",
les évêques ont été jusqu'à qualifier "d'infâmes", des procédés qui
répondent à une logique "seulement comptable".
Jean-Paul a invité les évêques français à "demeurer attentifs à leur
propre vie spirituelle, enracinant leur ministère dans une forte relation
au Christ", dans une société "où règne souvent une démarche morale subjectiviste
et laxiste" et où "les valeurs chrétiennes et l'image même de l'Eglise
ne sont pas perçues de manière positive". Insistant par ailleurs sur
l'importance de la "collaboration fraternelle" et du "souci de la communion",
il a souligné que la refonte des provinces ecclésiastiques doit permettre
"un engagement renouvelé", sans pour autant nuire à "la responsabilité
propre de chaque évêque".
... "Il serait dommageable, a-t-il expliqué, que l'exercice de la communion
devienne une entrave au dynamisme des différentes communautés locales".
"Il revient à l'évêque de prendre un soin tout particulier de son Eglise
locale, assurant au mieux la mission du gouvernement, assisté en cela
par les collaborateurs qu'il a choisis". Le pape a enfin encouragé les
évêques à "donner un témoignage fort de la communion apostolique (…)
travaillant avec une grande confiance mutuelle et prenant soin de ne
rien faire qui puisse briser cette communion ni donner une éventuelle
image négative aux fidèles, et plus largement au monde".
Au cours d'un point presse faisant suite à leur visite, les évêques
ont souligné "le climat de confiance" dans lequel s'est déroulée leur
visite Ad limina. "A Rome, a souligné Mgr Marc Stenger, évêque
de Troyes, nous n'avons pas eu de réponses à nos questions. Ce n'est
pas ce que nous cherchions. Nous étions venus pour un échange qui a
été réconfortant".
Mgr Gérard Defois, archevêque de Lille, a donné l'exemple de leur visite
à la Congrégation pour la doctrine de la foi. "L'écoute du cardinal
Joseph Ratzinger a été très bienveillante. Nous n'avons pas reçu de
réponses rapides à nos questions pastorales compliquées". Ils ont aussi
souligné l'écoute de Jean Paul II qui les a reçus un a un, entre 5 et
10 minutes - et leur a posé de nombreuses questions sur la vie de leur
diocèse. (source : cef)
Pour plus d'informations : Conférence
des évêques de France
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