01.12.03
- La rencontre des web-serviteurs francophones.
A l'initiative d'un petit groupe de responsables web Français et
Suisses, une rencontre oecuménique d'une quarantaine de "webserviteurs"
s'est tenue à Genève le 13 novembre 2003, avec pour but de faire connaissance
et d'échanger des expériences.
Les interventions méritent d'être reprises car elles ont
abordé les différentes manières de promouvoir l'utilisation d'Internet
auprès des autorités de nos Eglises. Pour Jean Nicolas Bazin et Jérôme
Cottin, auteurs de "Vers un christianisme virtuel, enjeux et défis
d'Internet", l'outil risque de devenir à lui-même sa propre finalité.
On est fasciné par les possibilités quasi illimitées de l'outil, et
on risque de s'y perdre. Comme on n'a pas suffisamment pensé le partage
des rôles, on s'improvise souvent opérateur technique. Il ne reste alors
plus de temps pour le reste.
..." Il ne faut pas oublier que nous sommes au service d'un message
qui nous dépasse. Ce message, c'est l'altérité de Dieu et sa présence
dans le monde. Cette présence passe par la médiation non de la technique,
mais de Jésus-Christ. C'est cela que veut indiquer le terme de " web-serviteur
". Nous ne sommes ni des web-mestres ni des web-masters ; nous sommes
des serviteurs de la Parole, au service de l'Evangile et de sa proclamation.
Si tous les moyens sont bons pour cela, ils doivent rester des moyens
et ne pas devenir eux-même la finalité."
..." Il nous appartient de ne pas oublier le sens de notre mission,
l'importance du témoignage : être au service d'une Parole qui nous dépasse,
non d'une technique. Une communauté en ligne pourrait facilement se
substituer à une communauté réelle, au point de la rendre caduque. On
a beaucoup fantasmé autour des communautés virtuelles. Et il existe
sur cette question divers positionnements, nourris par des idéologies
différentes, voire opposées. Nous sommes des internautes chrétiens et
non des adeptes du New Age. Cela veut dire que nous croyons à la valeur
de l'incarnation, à la réalité de l'Eglise comme communauté non pas
seulement idéale (l'Eglise invisible) mais existante, réelle (l'Eglise
visible). Nous pensons qu'Internet ne peut qu'interagir dans l'espace
de communautés existantes."
Pour Nils Phildius, pasteur de l'Eglise protestante de Genève, l'internet
est un instrument utile pour la vie d'une paroisse. Et il cite parmi
d'autres réalisations une base de donnée qui insère autant
de photos qu'il le désire sans pour autant surcharger les pages essentielles
du site lui-même, et sans pour autant en rendre la structure ingérable.
Cette base de données est une des choses le plus consultées dans le
site : -"J'essaie d'y placer très vite des photos d'événements
de la paroisse. Et souvent, j'entends des personnes me dire combien
elles ont regretté de ne pas avoir été là à telle fête, par exemple…"
..." Chaque mois environ, depuis bientôt 2 ans, j'envoie une "
newsletter " à une centaine d'adresses e-mails de ma paroisse. Cette
newsletter contient le rappel des événements importants les plus proches,
et intègre plusieurs liens cliquables qui renvoient directement au site
de la paroisse. Elle est rédigée sur un ton enjoué voire humoristique,
très proche du langage parlé. Ce qui est intéressant avec la newsletter,
c'est que beaucoup de personnes ont l'impression qu'elle leur est adressée
personnellement."
Gilles Boucomont, pasteur à Rouen et web-serviteur, souligne cet impératif
: il faut dévirtualiser les relations. "Tout mail obtient réponse.
L'Eglise est une communauté de gens qui mangent ensemble le pain de
Dieu. Il faut aller au-delà du " chat " et refuser d'être une
cyber-église. Il faut un accompagnement pastoral malgré les vertus de
l'anonymat." A quoi doit s'ajouter certaines exigences fondamentales
: la rapidité de la consultation du média (critère du Pentium 1 en Afrique,
priorité HTML, sobriété graphique 20 Ko), la simplicité (lisible, compréhensible,
agréable, pratique), une bonne administration. (source coe)
Pour plus d'informations : Le
site des web-serviteurs
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