11.12.03
- Dans le respect et la dignité des personnes.
À N'Djamena, les commissions "Justice et Paix" d'Afrique
Centrale rappellent que les richesses naturelles sont un bien commun,
dont l'exploitation doit se faire dans le respect de la dignité de chaque
personne humaine.
Depuis 1995, les commissions Justice et Paix de l'Association des Conférences
épiscopales de la région de l'Afrique centrale (Acerac), qui regroupe
le Cameroun, le Congo-Brazzaville, le Gabon, la Guinée-Équatoriale,
la République centrafricaine et le Tchad, ont pris l'habitude de se
retrouver tous les deux ou trois ans. Après Yaoundé en 1995 et 1998,
Libreville en 2000, la quatrième rencontre a eu lieu à N'Djamena (Tchad)
du 17 au 22 novembre dernier.
Dans leur déclaration finale, les délégués mettent surtout l'accent
sur l'exploitation et la gestion des ressources naturelles en Afrique
centrale. Les participants à la rencontre de N'Djamena se réjouissent
de l'implication croissante de l'Église, avec d'autres partenaires,
dans la recherche de solutions aux problèmes sociaux, dans le combat
contre la corruption, pour la démocratie et la justice. Mais en ce qui
concerne l'exploitation des ressources naturelles, ils s'indignent "
du contraste entre la richesse de notre sous-sol et l'extrême pauvreté
de nos pays ".
Se fondant explicitement sur l'enseignement social de l'Église, la déclaration
finale rappelle que " les richesses naturelles sont destinées à tous
les hommes sans exclusion aucune " ; que " l'exploitation des ressources
d'un pays doit se faire dans le respect de la dignité de chaque personne
humaine " ; que " les ressources naturelles sont un don de Dieu aux
hommes ", et que chaque génération doit penser aux générations futures.
Tout en poursuivant leur lutte pour plus de démocratie, plus de liberté
et de justice, les délégués de N'Djamena se sont engagés à " renforcer
leur plaidoyer dans le secteur des ressources naturelles au niveau local
et international pour l'effectivité de la transparence dans la gestion
du bien commun ".
Conscients " qu'une seule main ne peut attacher un paquet ", ils invitent
les différents partenaires régionaux et internationaux (Églises, États,
institutions financières internationales, société civile, partenaires
du Nord, entreprises multinationales) à travailler dans le même sens.
En conclusion, les délégués suggèrent au Conseil pontifical "Justice
et Paix" d'organiser " une concertation internationale sur l'exploitation
des ressources naturelles en Afrique ".
La prochaine rencontre régionale des commissions Justice et Paix aura
lieu en 2006 en République du Congo. (source : misna)
Pour plus d'informations : Agence Misna
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