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13.12.03 - Ile Maurice : Présence de l'éducation catholique.

Au moment où il est remis en cause par le "Conseil Privé", l'Eglise garantit qu'elle sera toujours présente dans le secteur éducatif, quel que soit le verdict rendu et malgré l'absence de soutien du gouvernement.

A une semaine de l'appel de l'Eglise catholique devant le "Privy Council", le vicaire général donne la garantie à la population que l'Eglise catholique sera toujours présente dans le secteur éducatif quel que soit le verdict qui sera rendu. "Quoi qu'il arrive du jugement nous continuerons notre engagement dans l'éducation même si cet engagement devait prendre d'autres formes", a affirmé hier après-midi Père Jean-Maurice Labour au Collège St.- Esprit.

Il intervenait lors de la cérémonie marquant le quatrième anniversaire des écoles complémentaires, qui assurent aux élèves en difficulté des enseignements supplémentaires adaptés. Ce fut aussi l'occasion aussi pour le vicaire général et Jean-Noël Adolphe, le directeur de l'Ecole pour la solidarité et la justice (ESJ), de plaider "pour un partenariat vrai et sincère" dans le domaine de l'éducation avec le gouvernement. Les centaines de parents et de jeunes présents hier pour célébrer cet anniversaire témoignent de la réussite de ce projet éducatif du diocèse de Port-Louis."

Depuis la première école, lancée en 2000 à la cité Barkly à Beau-Bassin, trois autres cités ont eu leur école, à savoir Kennedy (Quatre-Bornes), La Cure (à la périphérie nord de Port-Louis) et La Chaux (Mahébourg). Le pari n'a pas été inutile : aujourd'hui 2 548 élèves du Std I au Higher School Certificate profitent tout au long de la semaine, chaque après-midi, des cours dispensés par ces écoles complémentaires. Il ne s'agit pas des leçons particulières mais d'un accompagnement scolaire gratuit pour les enfants de ces localités défavorisées.

Le 7 décembre, les différents intervenants ont été amers sur leurs relations avec le gouvernement, devant le vice-président de la République, le secrétaire permanent du ministère de l'Education, le maire de Quatre-Bornes. Les responsables de ces écoles ont égrené le bilan avec fierté : 600 volontaires qui se relaient pour assurer les cours les après-midi, une cinquantaine "d'éclaireurs", par endroit, pour jouer les médiateurs entre l'école et les habitants , la création d'un centre of learning à la Cité Barkly, le soutien fidèle de trois grands sponsors, la contribution financière des municipalités, la création d'une association pour le développement communautaire à la Cité Kennedy.

Une cinquième école ouvrira ses portes en février prochain à la Cité Richelieu et les préparatifs vont bon train pour l'ouverture d'un centre of learning à la Cité kennedy. "Nous ne sentons pas l'appui de l'Etat...Le gouvernement ne nous met pas les bâtons dans les roues. Cependant , nous ne sentons pas son appui.. Nous aurions souhaité une aide beaucoup plus concrète de sa part ", a déclaré Jean-Noël Adolphe, directeur de l'ESJ.

Le même appel a été lancé un peu plus tard par le vicaire général qui a demandé au gouvernement de ne pas avoir peur de la réussite de ce projet. L'Eglise, a-t-il souligné, est prête à apporter sa contribution et son savoir-faire pour la réussite du projet de Zone d'éducation prioritaire (ZEP). Faut-il encore qu'il y ait une volonté de la part de l'Etat pour que cette collaboration soit bien réelle. " Mo bisin dire ki nou pas senti li. Nous voulons un partenariat de conviction plutôt que d'un "partenariat de ki à faire", a dit le père Labour. Selon ce dernier, le gouvernement ne pourra jamais ouvrir des écoles complémentaires car ce n'est pas son rôle de s'engager dans de telles activités." (source : l'Express)

Pour plus d'informations : Allafrica

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