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13.12.03 - Colombie : La cathédrale n'est plus occupée.

La "prise" symbolique de la cathédrale de Bogotá par une trentaine de proches d'otages des FARC (Forces Armées Révolutionnaires de Colombie) et celle de San Fransciso en Cali vient de cesser, en relançant les négociations.

Le président Uribe a promis aux occupants de la cathédrale, après une rencontre avec le cardinal Pedro Rubiano Sáenz, président de la Conférence épiscopale (CEC), qu'il acceptait la proposition d'un accord humanitaire élaborée par les familles des otages et que lui avait présentée le cardinal. "Je crois que nous avons tous le devoir d'aider", a déclaré le cardinal, "ce sont des personnes qui sont enlevées depuis 5, 6 ou 7 ans. Le cardinal était accompagné d'Astrid Betancourt, de la famille d'Ingrid Betancourt qui est otage depuis février 2002. "Récemment, ajoutait le cardinal, un ambassadeur m'a dit que même pendant le seconde guerre mondiale des choses de ce genre n'avaient pas eu lieu".

Le président colombien a toutefois précisé que les opérations militaires visant à libérer les otages ne cesseraient pas, en particulier celle en cours dans la Sierra Nevada de Santa Marta, où l'ELN (Armée de Libération Nationale) détient encore en otages 5 des 7 touristes étrangers enlevés en septembre. Jusqu'à ce jour, la commission de conciliation, qui comprend des représentants de l'Eglise catholique, a rencontré à deux reprises une délégation des FARC, sans obtenir de résultats. La guérilla propose de relâcher les 21 otages politiques, les 39 militaires et policiers ainsi que trois Américains en échange de la libération de 300 de ses combattants emprisonnés.

Elle demande en outre la démilitarisation d'une vaste zone méridionale, comme ce fut le cas pour la "zone de détente" en 1998 sous l'administration du président Andrés Pastrana. Le gouvernement exige en revanche la libération de tous les otages, y compris ceux qui ont été enlevés pour obtenir une rançon, refuse la démilitarisation et prétend des FARC un engagement officiel à ne plus commettre d'enlèvements, prévoyant l'hypothèse de l'exil pour les rebelles remis en liberté. (source : misna)

Pour plus d'informations : Agence Misna

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