13.12.03
- La mondialisation des valeurs universelles.
Quatre nouveaux ambassadeurs près le Saint-Siège ont été
reçus par Jean-Paul II et, si son message s'adresse au Danemark à l'Estonie,
à Singapour et au Qatar, il est aussi destiné à tous les
pays et à tous leurs responsables.
..." La mondialisation qui racatérise notre temps, a-t-il
dit à l'ambassadeur du Qatar, ne doit pas être appréhendée seulement
comme un phénomène économique, marqué par l'interdépendance de plus
en plus étroite des échanges financiers et commerciaux, ni comme une
accélération prodigieuse de la communication entre les hommes, grâce
aux avancées considérables de la technique. Elle exprime plus fondamentalement
la prise de conscience "qu'il existe des valeurs communes à toutes les
cultures, parce qu'elles sont enracinées dans la nature de la personne.
Par ces valeurs, l'humanité exprime ses traits les plus vrais et les
plus caractéristiques"
... “La fin de l’année civile, a continué le pape, est une période
propice pour analyser la situation du monde et les événements dont nous
sommes les témoins. Comme tout diplomate, vous vous attachez à créer
des liens entre les personnes et les pays, favorisant en cela la paix,
l’amitié et la solidarité entre les peuples. Vous le faites au nom de
vos gouvernements, qui ont le souci d’une mondialisation de la solidarité,
avec la certitude que ce qui unit les hommes est plus important que
ce qui les sépare”.
... “Pour un développement durable comme pour la stabilité internationale,
et la crédibilité même des instances gouvernementales, nationales comme
internationales, il convient que tous les acteurs de la vie publique,
en particulier dans les domaines politique et économique, aient un sens
moral toujours plus affiné dans la conduite des affaires, avec le bien
commun comme objectif primordial, car il est bien plus que la somme
des biens individuels”.
C’est dans ce contexte que le Pape a encouragé tous ceux qui servent
leur pays “à mettre leurs compétences au service de leurs compatriotes,
et plus largement de la communauté internationale”.
Il s’est adressé d'abord collectivement à ses hôtes. Ensuite, il s’est
entrenu avec chacun des diplomates, auxquels il a remis un Message traitant
de la situation spécifique de leur pays. Il s’agit de M.Birger Dan Nielsen
pour le Danemark, M.Walter Woon pour Singapour, M.Mohamad Jaham Abdulaziz
Al-Kawari pour le Quatar, et M.Priit Kolbre, pour l’Estonie.
Dans son discours commun aux quatre diplomates, le pape a souligné,
utilisant la langue diplomatique, le français, l'importance du "sens
moral" dans les affaires publiques en disant : "Pour un développement
durable comme pour la stabilité internationale et la crédibilité même
des instances de gouvernement, nationales et internationales, il convient
que tous les acteurs de la vie publique, en particulier dans les domaines
politique et économique, aient un sens moral toujours plus affiné dans
la conduite des affaires publiques, avec comme but primordial le bien
commun, qui est plus que la somme des biens individuels".
Il a également insisté, en anglais, à propos de la situation
de Singapour, sur l'importance du dialogue entre groupes ethniques différents.
Singapour porte dans son patrimoine culturel une tradition de "coexistence
pacifique", observe Jean Paul II, et elle doit être défendue comme un
modèle dans une région du monde souvent marquée par l'intolérance religieuse.
L'Europe était présente à la fois dans les messages aux ambassadeurs
d'Estonie et du Danemark, là encore en anglais. "L'éclipse du
sens de Dieu", fait-il remarquer, a conduit le vieux continent à une
vague d'égarement spirituel. Il ne faut donc pas s'étonnerque "des courants
politiques et sociaux se mobilisent pour créer une vision de l'Europe
qui ignore son héritage religieux, et en particulier son âme profondément
chrétienne".
A ce propos, "j'ai confiance que le gouvernement estoniens soutiendra
les efforts du Saint-Siège pour garantir que le traité de la Constitution
de l'Europe reconnaisse au christianisme la place qui lui revient au
coeur de la vie du continent et dans son avenir".
Jean-Paul II a souhaité un plus grand soutien de la part des autorités
estoniennes pour conjurer les facteurs de la crise de la famille dans
ce pays. (source : vis)
Pour plus d'informations : Service de
presse du Vatican
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