17.12.03
- Birmanie : Ils font partie de la communauté.
Dans une Lettre pastorale, l'Eglise catholique de Birmanie demande
que les malades du sida fassent partie intégrante de la communauté chrétienne.
Les catholiques de Birmanie doivent lutter pour aider les malades du
sida, frappés d'ostracisme, à faire partie intégrante de la communauté,
a déclaré le président de la Conférence épiscopale birmane, Mgr Charles
Maung Bo, dans une Lettre pastorale publiée à l'occasion de la Journée
mondiale contre le sida. L'archevêque de Rangoon a souligné la situation
critique des malades du sida, bannis de la société et parfois même rejetés
par leur famille, rappelant que le rôle de l'Eglise était de les accueillir
avec compassion.
Le titre de cette lettre est tiré des paroles de Jésus dans l'Evangile
de St Jean : "Je suis venu leur donner la vie, pour qu'ils l'aient en
abondance." Rédigée en birman par l'archevêque, la lettre a été distribuée
dans les douze diocèses du pays par Karuna (Compassion) Myanmar, le
Comité d'action sociale des évêques, connu à l'étranger sous le nom
de "Caritas Myanmar".
Dans cette lettre, il écrit que de nombreux jeunes hommes et femmes
de Birmanie, partis loin de chez eux à la recherche d'un emploi, ont
contracté le virus de l'immunodéficience (HIV) et en sont morts. Selon
les informations de l'UNAIDS, on compte en Birmanie 500 000 personnes
séropositives et 46 000 sidéens sur une population de 48,3 millions
d'habitants.
Mgr Bo souligne que "l'attitude discriminatoire" prévalait même chez
"les plus proches parents et les plus intimes" des malades ou des personnes
contaminées. Par honte, ils ne révélaient rien des conditions physiques
de leurs proches. Certains même renient les membres souffrants de leur
famille.
L'évêque rappelle que l'Eglise catholique doit contacter ces marginalisés,
s'occuper d'eux et modérer l'attitude fermée de la société qui les rejette.
Elle doit pouvoir prendre en charge les malades infectés "sans condition"
préalable et leur trouver du travail sur leur lieu de vie même pour
qu'ils ne connaissent pas "le déshonneur d'être exclus par la communauté
et leurs familles". Mgr Bo voudrait que les catholiques encouragent
les chrétiens malades et leurs familles à venir sans hésitation à l'église
en organisant pour eux des occasions de participer aux activités paroissiales.
Les catholiques, "adeptes et disciples de Jésus", ne doivent pas abandonner
les personnes contaminées mais défendre leur dignité humaine dans un
esprit de fraternité, a encore ajouté l'archevêque. La lettre pastorale
rappelle que, pour l'Eglise de Birmanie, la Journée du sida a été reportée
du lundi 1er au dimanche 7 décembre, jour plus accessible aux catholiques.
Les Nations Unies avaient choisi en effet le 1er décembre comme Journée
mondiale du sida. Le thème de cette année était : "Honte et discrimination".
(source : eda)
Pour plus d'informations : Eglises
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