17.12.03
- La Journée Mondiale de la Paix.
La lutte contre le terrorisme ne peut se limiter "à des opérations
répressives et punitives", a déclaré mardi le pape Jean Paul II. "La
lutte contre le terrorisme ne peut se limiter seulement à des opérations
répressives et punitives.
Il est essentiel que le recours à la force, s'il est nécessaire, soit
accompagné d'une analyse courageuse et lucide des motivations sous-jacentes
aux attaques terroristes".
Dans son message pour la Journée Mondiale de la paix, qui devrait dans
les églises du monde entier le 1er janvier prochain, Jean Paul II a
condamné mardi l'usage de la force comme unique instrument de lutte
contre le terrorisme mais il a soutenu les sanctions contre les gouvernants
coupables de violations des droits de l'homme.
... "Dans tous les cas, les gouvernements démocratiques savent bien
que l'usage de la force contre les terroristes ne peuvent justifier
le renoncement aux principes d'un Etat de droit...Des choix politiques
qui rechercheraient le succès sans tenir compte des droits fondamentaux
de l'Homme seraient inacceptables, car la fin ne justifie jamais les
moyens".
... "Les gouvernants qui violent impunément la dignité et les droits
de l'Homme, sous le prétexte inacceptable qu'il s'agit de questions
internes à leur Etat" doivent être punis par "des sanctions appropriées".
Jean Paul II n'a pas évoqué l'ancien président irakien Saddam Hussein,
qui vient d'être capturé, mais le cardinal italien Renato Martino, en
présentant ce document, a exprimé le voeu que cette arrestation et le
procès qui devra "avoir lieu dans un lieu approprié puissent contribuer
à la pacification et à la démocratisation de l'Irak".
Mgr Martino, ancien représentant du Vatican à l'ONU, a ajouté qu'il
convient "d'être content" de cette capture et a exprimé le voeu qu'elle
n'ait pas "de retombées négatives" sur la situation au Proche-Orient.
Jean Paul II a aussi affirmé que "le droit international doit éviter
que prévale la loi du plus fort". "Son but essentiel est qu'à la force
matérielle des armes soit substituée la force morale du droit, prévoyant
des sanctions appropriées contre les transgresseurs, ainsi que des réparations
adaptées pour les victimes".
..." Dans la nécessaire lutte contre le terrorisme, le droit international
est désormais appelé à élaborer des instruments juridiques dotés d'efficaces
mécanismes de prévention, de surveillance et de répression de la criminalité"...."
Il convient que l'Organisation des Nations Unies s'élève toujours plus
du stade d'une froide institution de type administratif à celui de centre
moral où toutes les nations du monde se sentent chez elles."
En évoquant en particulier la crise au Proche Orient, le pape a souligné
"qu'une solution aux très graves problèmes dont souffrent depuis trop
longtemps les populations de ces régions ne pourra pas être trouvée
tant que l'on ne se décidera pas à dépasser la logique de la simple
justice pour s'ouvrir aussi à celle du pardon". "Il n'y a pas de paix
sans pardon"..."Pour parvenir à la paix il faut éduquer à la paix"
et ce devoir est "aujourd'hui plus urgent que jamais". (source : vis)
Pour plus d'informations : Service de
presse du Vatican
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