Infocatho



21.12.03 - Le message de Noël des évêques canadiens.

"Si la paix régnait dans le monde, si l'on mettait fin à la guerre et à la violence, ce serait sûrement un miracle, l'œuvre de Dieu" ... à nous d'y participer, n'hésitent pas à déclarer les évêques canadiens.

"La paix n'est pas, dans notre monde, quelque chose qu'on puisse tenir pour acquis. Nous sommes douloureusement confrontés à cette réalité par tant de reportages sur le terrorisme et les attentats à la bombe qui continuent de tuer et de mutiler des victimes innocentes. Sans cesser de dénoncer ces formes brutales de violence, nous devons cependant déplorer d'autres atteintes, moins évidentes mais tout aussi destructrices, à la vie des collectivités et des nations, notamment l'exploitation économique qui viole, elle aussi, les droits et la dignité de la personne humaine."

..." La paix est beaucoup plus que l'absence de violence physique. La paix comprend la réconciliation. Elle défait les nœuds de haine et de colère dans le cœur humain. Elle commence par accorder à l'autre le pardon et par accepter en retour le pardon de l'autre. "Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés", disons-nous.

... "Que la grâce et la paix soient avec vous." Cette salutation revient fréquemment dans le Nouveau Testament et nous la reprenons souvent aussi dans nos célébrations liturgiques. La paix est une grâce - car elle est un don de Dieu. Don reçu gratuitement, elle doit être partagée gratuitement. Mais quand nous disons que la paix est une grâce, nous reconnaissons aussi en elle un miracle. Quoi que nous puissions faire pour instaurer la paix, celle-ci comporte toujours une dimension qui transcende nos efforts et qui ne dépend pas de nous."

..." La paix est révélation de la présence mystérieuse de Dieu. Si la paix régnait dans le monde, si l'on mettait fin à la guerre et à la violence, ce serait sûrement un miracle, l'œuvre de Dieu. L'absence de conflits - au Proche-Orient, en Afrique, en Europe de l'Est, en Amérique latine. La disparition de la violence raciale et religieuse - à l'étranger comme chez nous. La fin de l'oppression militaire et économique - dans les relations internationales et dans la politique intérieure. Qui ne pourrait y voir l'intervention de Dieu ?"

..." Mais il ne faut pas un moins grand miracle pour que, tous ensemble, nous renouvelions nos efforts pour lutter contre les ravages causés à la dignité humaine par le sida, la faim dans le monde, la discrimination raciale, la pauvreté infantile et la rupture des familles. Il n'y a pas de miracle sans collaboration et sans vision."

..." Si nous voulons voir advenir la paix dans notre monde, il nous faut, nous aussi, pouvoir la reconnaître et accepter de collaborer à l'humilité de sa naissance. Car une chose est sûre : nous minons les possibilités de paix à notre époque chaque fois que nous passons par-dessus la merveille de la vie. Nous attisons la violence et la destruction dans notre société et dans notre monde chaque fois que nous négligeons de rendre espoir et courage à nos proches, aux familles et aux foyers de notre voisinage, aux personnes appauvries et marginalisées autour de nous."

..."En vivant la guérison et la réconciliation dans nos relations entre nous et avec la création, nous permettons à Dieu d'être avec nous et de s'incarner parmi nous." (source : cccb)

Pour plus d'informations : Conférence des évêques du Canada

Retour