09.12.03
- La crise des vocations interpelle l'Eglise.
En recevant, le samedi 6 décembre, les évêques des
provinces ecclésiastiques de Rennes et Rouen, Jean-Paul II a prononcé
un discours centré sur la crise des vocations dans ces régions et sur
la formation des séminaristes.
..." En trente ans, a-t-il dit, on a assisté à un lent effritement
des effectifs qui semble s'être accentué ces dernières années. Dans
le même temps,…de nombreuses initiatives ont été prises dans les diocèses
de France pour réveiller la pastorale des vocations, pour susciter une
nouvelle prise de conscience dans les communautés chrétiennes, pour
interpeller les jeunes, pour rappeler la responsabilité des prêtres
dans l'appel ".
Le Saint-Père a ensuite invité les évêques à ne pas " céder au découragement
" ; en leur rappelant que dans leur pays, " les séminaires ont une longue
histoire et une riche expérience, même si les conditions pastorales
actuelles ne permettent pas, comme prévu par le Code de Droit canonique
que chaque diocèse ait un séminaire pour la formation des futurs prêtres.
Mais, comme le montre l'expérience, le regroupement des forces est souvent
nécessaire et il peut sonner aussi un réel dynamisme".
" Le séminaire, a-t-il rappelé, doit être une institution stable, repérable
et reconnue dans le diocèse…même si ce séminaire, qui accueille des
candidats venus de plusieurs diocèses, est implanté dans un autre diocèse…
L'évêque doit veiller à être présent à la vie du séminaire en le visitant,
lui-même ou son délégué, et en rencontrant régulièrement les formateurs
et les séminaristes… Dans cet esprit, une concertation entre les évêques
de France pourrait être d'une grande utilité, afin de réfléchir ensemble,
et avec les formateurs responsables, à la question de la répartition
des séminaires, de façon à ce qu'ils ne soient pas trop éloignés des
diocèses qui leur confient leur candidats ".
... " La deuxième difficulté concerne la proposition du ministère sacerdotal
lui-même… Les contours de ce ministère peuvent sembler encore flous,
difficilement repérables par les jeunes… Il importe donc de soutenir
le ministère ordonné, de lui donner toute sa place dans l'Eglise, dans
un esprit de communion qui respecte les différences…et non pas dans
un esprit de concurrence dommageable avec le laïcat."
..." La troisième difficulté…concerne le rapport des jeunes avec
le Seigneur lui-même. Leur connaissance du Christ est souvent superficielle
et relative... Il est clair que tout ce qui peut favoriser une découverte
authentique de la personne de Jésus et de la relation vivante avec lui…sera
bénéfique à l'éveil des vocations ".
... " Veillez donc, a conclu Jean-Paul II, à ce que les divers services
spécialisés qui concourent dans une étroite collaboration à nourrir
la vie diocésaine, la pastorale familiale, la catéchèse, la pastorale
des jeunes soient ouverts généreusement à cette perspective des vocations
". (source : vis)
Pour plus d'informations : Service de
presse du Vatican
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