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FlashPress - Infocatho
du 2 au 5 janvier 2009 (semaine 01)
 

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2009-01-05 -
LA PAUVRETÉ ENGENDRE LA HAINE ET LA VIOLENCE

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La violence et la haine sont aussi des formes de pauvreté", affirme Benoît XVI en présentant les motivations de son message pour la Journée Mondiale de la Paix. "J'ai choisi pour le Message de cette année: "Combattre la pauvreté, construire la paix".

" Un thème, a-t-il dit le 1 janvier dans son homélie, un thème qui se prête à un double type de considérations, que je ne peux qu'évoquer brièvement ici. D'une part, la pauvreté choisie et proposée par Jésus, de l'autre, la pauvreté qu'il faut combattre pour rendre le monde plus juste et solidaire.
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Le premier aspect trouve son cadre idéal ces jours-ci, en ce temps de Noël. La naissance de Jésus à Bethléem nous révèle que Dieu a choisi la pauvreté pour lui-même à travers sa venue parmi nous. La scène que les pasteurs virent les premiers, et qui confirma l'annonce qui leur était faite par l'ange, est celle d'une étable où Marie et Joseph avaient trouvé refuge, et d'une crèche où la Vierge avait déposé le nouveau-né enveloppé de langes (cf. Lc 2, 7.12.16). Cette pauvreté, Dieu l'a choisie. Il a voulu naître ainsi - mais nous pourrions aussitôt ajouter : il a voulu vivre, et également mourir ainsi".

..." "Il ne s'agit point, pour soulager les pauvres, dit saint Alphonse de Liguori, de vous réduire à la gêne; ce qu'il faut, c'est l'égalité"..."
Il s'agit d'un point décisif, qui nous conduit aux deuxième aspect : il existe une pauvreté, une indigence, que Dieu ne désire pas et qui doit être "combattue" - comme le dit le thème de la Journée mondiale de la paix d'aujourd'hui; une pauvreté qui empêche les personnes et les familles de vivre selon leur dignité; une pauvreté qui offense la justice et l'égalité et, comme telle, menace la coexistence pacifique."

" Dans cette acception négative s'inscrivent également les formes de pauvreté non matérielle que l'on rencontre également dans les sociétés riches et avancées: exclusion, misère relationnelle, morale et spirituelle (cf. Message pour la journée mondiale de la paix 2008, n.2). Dans mon Message, j'ai voulu encore une fois, dans le sillage de mes prédécesseurs, analyser attentivement le phénomène complexe de la mondialisation, pour en évaluer les rapports avec la pauvreté sur une large échelle.
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S’élevant contre l’augmentation des dépenses militaires et la mondialisation, il a alors appelé la communauté internationale et les Etats à rester “toujours vigilants“ et à “ne jamais baisser la garde face aux risques de conflit“ et à s’engager “à maintenir un haut niveau de solidarité“.

Plus généralement, aux difficultés financières immédiates“, “la santé écologique de la planète“ et surtout “la crise culturelle et morale“ exigent “une révision profonde du modèle de développement dominant“.

... "Cette crise doit être lue en profondeur, comme un symptôme grave qui demande d'intervenir sur les causes. Il ne suffit pas - comme le dirait Jésus - de coudre une pièce de drap neuf à un vieil habit (cfr Mc 2.21). Mettre les pauvres à la première place signifie passer décidément à cette solidarité globale que déjà Jean-Paul II avait indiqué comme nécessaire, en mettant à profit les potentialités du marché avec celle de la société civile (cfr Message, 12), dans le respect constant de la légalité et en tendant toujours vers le bien commun."

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Jésus Christ n'a pas organisé de campagnes contre la pauvreté, mais il a annoncé aux pauvres l'Évangile, pour le rachat intégral de la misère morale et matérielle. L'Église elle-même, avec son oeuvre incessante d'Évangélisation et de promotion humaine, le fait." (source : VIS)

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