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du 9 au 13 janvier 2009 (semaine 02)
 

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2009-01-13 - RD Congo
L'AIDE DE "CARITAS" AUX POPULATIONS SANS DÉFENSE

La Caritas Internationalis a envoyé des aides à 10.000 familles du nord de la République Démocratique du Congo où, à Noël, les rebelles ougandais de l’Armée de Libération du Seigneur (LRA) ont perpétré des massacres contre les populations sans défense.

“Depuis quelques mois, les rebelles sèment la terreur au sein de la population du nord du Congo. Mais la vague d’attentats pendant la période des fêtes a enregistré plus de 400 personnes tuées dans une série de massacres commis par les rebelles de la LRA le jour de Noël et les suivants. Beaucoup d’autres ont abandonné leurs maisons à cause des attentats”.

Le porte-parole de la Caritas Congo, Guy-Marin Kamandji, qui se trouve dans la région, a déclaré : “Ce que j’ai entendu des survivants est effrayant. Malgré la présence des soldats dans certains villages, beaucoup de personnes continuent à avoir peur de nouvelles violences. Les habitants des villages attaqués ont fuit sans rien prendre avec eux et la Caritas garantit une réponse aux nécessités de ceux qui ont été contraint à la fuite le jour de Noël et les jours suivants”.

Le 9 janvier, a commencé la distribution de biens non alimentaires à 5.000 familles à Doruma, Faradje, Dungu et Isiro. Les personnes recevront des vêtements, de la vaisselle, des jerricans d’eau et des bâches pour se protéger. Plus de 5.000 familles recevront une aide lors des prochaines distributions.

On estime à environ 150.000 le nombre de personnes qui a quitté sa maison pour trouver refuge suite aux incursions des rebelles qui ont brûlé des villages, tué des habitants à coups de machette et enlevé des enfants pour les enrôler dans leurs rangs. Benoît XVI, après l’Angélus de l’Epiphanie, a adressé une “pensée spéciale” aux “dizaines d’enfants et de jeunes qui ont été enlevés par des bandes armées en République Démocratique du Congo”.

Déjà en octobre dernier, la Caritas avait lancé l’alarme face effets dévastateurs que la guérilla ougandaise répandait dans la région nord du Congo. L’organisation caritative avait lancé une récolte de fonds et l’envoi d’une aide d’urgence. A Faradje, durant les attaques perpétrées le jour de Noël et les jours suivants, la paroisse, l’hôpital, les magasins et plusieurs habitations ont été saccagés. Parmi les victimes, il y a le directeur de l’hôpital et sa fille.

Selon la Conférence épiscopale congolaise, les rebelles de la LRA ont commencé à pénétrer dans la région de Dungu, le long de la frontière avec l’Ouganda et le Soudan, de manière pacifique, sans attaquer la population locale. En 2007, ils ont installé une série de bases de soutien sur le versant congolais de la frontière avec le Soudan. C’est à partir de septembre 2008 que les rebelles ougandais ont attaqué des villages dans la région, provoquant la fuite d’un nombre toujours plus grand de personnes.
Ces personnes ont été contraintes de parcourir à pied 25, 45, 60, 110 voire parfois 210 Km pour trouver un refuge.

L’attaque conjointe récente des forces armées de l’Ouganda, du Congo, et du Soudan du Sud contre le quartier général de la LRA dans la forêt de Garamba au Congo n’a pas découragé le mouvement rebelle qui, au contraire, s’est déchaîné contre la population civile congolaise.

La crise dans le nord du Congo, à l’origine d’une terrible violence contre les populations civiles, a été en grande partie voilée par la crise humanitaire de l’est du pays (dans le nord Kivu) où près de 2 millions de personnes ont fui les violences entre les groupes rebelles et les forces armées. (source : Agence Fides)

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