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du 9 au 13 janvier 2009 (semaine 02)
 

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2009-01-13 - Venezuela
L'INDISPENSABLE DÉVELOPPEMENT DE LA MISSION CONTINENTALE

L'ordre du jour de la 91e Assemblée ordinaire de la Conférence épiscopale Vénézuélienne (CEV) qui s'est ouvert le 7 janvier était fort chargé, avec, en particulier et surtout, la Mission continentale et la visite "ad limina" à Rome.

Cet ordre du jour tournait autour de 3 thèmes principaux : l’élection de nouveaux organismes de direction pour les trois prochaines années (2009-2012) ; la préparation de la ‘Visite Ad Limina’ de l’épiscopat vénézuélien et le développement de la Mission continentale.

Le président de la conférence épiscopale déclara en effet, dès l'ouverture : " Il y beaucoup de raisons qui justifient cette mission comme par exemple le fait que les formes traditionnelles d’action pastorale n’arrivent pas aux personnes éloignées de la foi, ou que l’impulsion missionnaire des communautés paroissiales et des organisations de l’Eglise ne donnent rien de significatif ; il n’y a pas de plan d’organisation de la pastorale de la Bonne Nouvelle pour ceux qui vivent loin ; l’Eglise utilise rarement les moyens de communication sociale pour évangéliser ; il n’y a qu’une petite dimension missionnaire dans la formation des séminaristes, dans les maisons de formation et dans les organisations diocésaines."

Il y eût aussi à l’agenda la discussion d’autres arguments comme la publication d’une exhortation pastorale ; la préparation du Congrès eucharistique national, du 4e Congrès missionnaire américain (CAM 4), du 3e Congrès Latino-américain des jeunes ; l’étude du bicentenaire de l’indépendance en Amérique Latine, de la collecte missionnaire et des itinéraires catéchétiques.

La rencontre des évêques se concluera par un pèlerinage à Barquisimeto, le 14 janvier, où la Mission continentale sera lancée.

Dans son discours d’ouverture, Mgr Santana, le président de la Conférence épiscopale a, en premier lieu, présenté une analyse du panorama ecclésial de l’année passée.

“Nous avons décidé d’être fidèles à notre mission évangélisatrice, conscients que nous ne sommes pas des acteurs politiques mais les pasteurs de tout le peuple de Dieu”. Toutefois, a-t-il ajouté, “maintenir cette position n’a pas été facile” en raison du climat de polarisation forte, de radicalisme politique et de confrontation permanente."

" L’Eglise au Venezuela se trouve dans un processus de renouvellement et dans un état de mission, avant tout grâce au Concile plénier du Venezuela qui a offert un grand projet d’évangélisation pour le début du 3e millénaire. Et grâce aussi à la grande Mission continentale décidée à Aparecida."

Dans la seconde partie de son discours d'ouverture, Mgr Santana a analysé la réalité nationale du pays. Sans aucun doute, “l’insécurité est le problème qui touche le plus les Vénézuéliens” parce que “les délinquants armés et organisés ont pris possession des espaces publics, semant la terreur et la peur”.

Selon le président de la Conférence épiscopale, “la démocratie n’existe pas si on ne garantit pas le droit sacré à la vie, le droit de propriété et le droit de se déplacer librement sur le territoire”.

L’archevêque a aussi dénoncé “le temps excessif, passé par les responsables politiques à s’assurer une plus grande part de pouvoir, trahissant la première de leur fonction qui est celle de gouverner et de résoudre les graves problèmes concrets des Vénézuéliens”. A ce sujet, l’archevêque a rappelé que les personnes humaines sont plus importantes que les structures politiques. Ainsi, on ne peut construire une démocratie pluraliste et respectueuse si on sème la haine et que l’on cultive la violence. Tous les Vénézuéliens méritent le respect”.

Un autre problème grave, d’ordre social, a été signalé par le président de la Conférence épiscopale : celui de la corruption, qui a atteint des proportions alarmantes dans le pays, due entre autres aux entrées considérables produites par le pétrole, au faible niveau de conscience éthique des dirigeants et des entrepreneurs, au manque de contrôles institutionnels efficaces et au manque d’éducation de la population pour exercer un contrôle social”.

..." Encourageons une résolution pacifique des conflits. Mettons la personne humaine et ses droits au centre de toutes nos institutions, au-delà de l’Etat et au-delà des grands pouvoirs économiques mondiaux”. Il a enfin demandé aux gouvernants “le respect pour tous et l’abandon définitif, dans le débat politique, du recours à la lutte des classes et à la violence verbale”. (source : Agence Fides)

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