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du 14 au 16 janvier 2009 (semaine 03)
 

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2009-01-16 - Russie
A LA VEILLE DE L'ÉLECTION DU NOUVEAU PATRIARCHE

"La mission évangélique devra être le principal objectif du prochain patriarche", déclare le métropolite Kirill, locum tenens intérimaire, du siège patriarcal, dans un entretien accordé à l'agence de presse Interfax début janvier 2009.

"La Russie a connu quinze patriarches. Combien d'entre eux furent élus au scrutin et combien, par tirage au sort? Quel mode d'élection vous semble le plus approprié à notre époque?"

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Le premier patriarche russe, saint Job, a été choisi en 1589, par le tsar parmi les trois candidats proposés par les évêques. De la même façon furent désignés ses successeurs, saint Hermogène, Philarète et Josaphat Ier."

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Le seul patriarche à être élu par tirage au sort fut saint Tikhon. C'était pendant le concile local de 1917. Les autres patriarches du XXe siècle - Serge, Alexis Ier et Pimène - furent élus au vote à mains levées. Le patriarche Alexis II a été élu par vote secret parmi les trois candidats proposés par le concile épiscopal. Les années du ministère du défunt primat ont montré que le choix a été juste et que c'est Dieu lui-même qui y était en œuvre."

" Nous voyons, continue le métropolite Kirill, que la procédure de l'élection des patriarches a varié au cours du temps. Ce qui est resté immuable, c'est l'approbation de ces élections par le plérôme catholique de l'Église."

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Cette fois-ci, le Saint-Synode a recommandé au concile épiscopal de désigner trois candidats au siège patriarcal. A son tour, le concile local peut proposer des candidats supplémentaires. Selon le Statut de l'Église, le candidat au siège patriarcal doit être évêque, âge de 40 ans au moins, avec une formation supérieure théologique et doté de l'expérience de direction d'un diocèse. Il a été suggéré que les élections aux conciles épiscopal et local soient secrètes pour garantir à chaque participant le choix de voter en plein accord avec sa conscience. "

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Nous croyons que la prière conciliaire, soutenue par celle de toute l'Église, ouvrira le cœur et l'esprit des membres du concile local à la perception de la volonté de l'Esprit Saint. C'est pourquoi, il est important de garder notre cœur et notre intelligence dans la pureté pour ne pas détruire la paix intérieure par la méfiance ou la méchanceté et pour laisser parler la voix de Dieu. Le travail du concile est l'œuvre de l'Esprit, car c'est par lui que la volonté de Dieu est révélée à l'Église et au monde."

"Dès le début de son ministère primatial, le patriarche Alexis fut investi de l'obligation de renforcer l'unité de l'Église, faire renaître le catéchisme et la mission, développer la formation théologique, l'édition de la littérature religieuse, faire restaurer et construire des églises, faire renaître la vie monastique, le ministère caritatif et tous les autres aspects de la mission de l'Église. Beaucoup a été fait: il suffit de dire qu'au cours des vingt dernières années, le nombre de monastères est passé de 20 à 800 !"

" Le nombre de paroisses a augmenté de quatre fois. Le système de la formation théologique se développe. Il existe plus de 11 000 écoles de dimanche. Les statistiques et les contacts avec la population montrent que l'Église jouit aujourd'hui de confiance. Cette confiance des gens pour notre Église est le fruit du travail du patriarche Alexis. Notre patriarche était aimé par de nombreuses personnes."

" Son successeur aura le difficile défi de se montrer à la hauteur de son prédécesseur défunt.
Un immense labeur nous attend dans l'avenir: ... La croissance quantitative ne peut ne pas impressionner, mais aujourd'hui il est nécessaire de faire renaître le ministère ecclésial au sens le plus large du terme: la mission évangélique, le catéchisme, le ministère caritatif, l'activité et le témoignage social." (source : Église russe)

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