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du 14 au 16 janvier 2009 (semaine 03)
 

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2009-01-16 -
APRÈS LES VIFS PROPOS DU RABBIN DE VENISE

Le 15 janvier, le cardinal Kasper a exhorté juifs et catholiques à ne pas se diviser, en réponse aux vifs propos tenus par le Grand rabbin de Venise contre le Benoît XVI, à la veille de la traditionnelle journée de dialogue entre juifs et catholiques .

Les rabbins italiens ont décidé de ne pas participer pas cette année à la traditionnelle journée de dialogue entre juifs et catholiques prévue le 17 janvier 2009, à la suite du Grand rabbin de Venise, Elia Enrico Richetti, selon lequel l’Eglise de Benoît XVI serait en train d’effacer les cinquante dernières années d’histoire en matière de dialogue entre judaïsme et christianisme.

Le cardinal Walter Kasper,
président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, également en charge du dialogue avec les juifs, réagissant aux déclarations du Grand rabbin, a déclaré, dans une interview accordée au quotidien italien Corriere della Sera : "Dans la situation actuelle de la société occidentale, et pas seulement la société italienne, ceux qui partagent les mêmes valeurs fondamentales feraient mieux de ne pas se diviser“.

D
ans le mensuel "Popoli" publié par les jésuites, Elia Enrico Richetti affirmait que l’Eglise, sous le pontificat de Benoît XVI, était en train d’effacer les cinquante dernières années d’histoire du dialogue entre judaïsme et christianisme, évoquant dans ce sens la réforme par Benoît XVI, en février 2008, de la prière pour la conversion des juifs du Vendredi saint dans le rite traditionnel, jugée insuffisante par de nombreux juifs.

" L
’interruption de la collaboration entre le judaïsme italien et l’Eglise est la conséquence logique de la pensée ecclésiastique exprimée par son autorité suprême“.

“Benoît XVI n’a jamais dit cela et il ne le pense pas“, a répondu le cardinal Kasper, ajoutant que “le Pape est convaincu, comme nous tous, que nous devons parler ensemble, agir ensemble, tout en sachant que nous avons des différences fondamentales dans la foi - les juifs non plus ne veulent pas de dialogue ‘théologique' - et en les respectant“.

Le président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens a ajouté qu’il était “normal que, dans un dialogue, chacun témoigne de sa foi et l’on ne peut pas se sentir offensé si la position de l’autre n’est pas la sienne“.

Déjà le
18 novembre, l’assemblée des rabbins italiens, présidée par Giuseppe Laras, avait annoncée qu’ils ne participeraient pas à la "journée pour l’approfondissement et le développement du dialogue entre catholiques et juifs" organisée depuis 1993 par la Conférence épiscopale italienne, mettant déjà en cause la trop légère modification par Benoît XVI de la prière du Vendredi saint. (Source : Service de presse du Vatican)

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