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2009-01-23 - Russie
DÉBATS A LA VEILLE DU SYNODE DE 'ÉGLISE ORTHODOXE RUSSE

Le prochain concile local de l'Église orthodoxe russe, consacré à l'élection du patriarche de Moscou, réunira plus de 700 personnes et s'ouvrira le mardi 27 janvier par la célébration à 8 h de la Divine Liturgie dans l'église de la Transfiguration.

Lors de cette première séance plénière, les évêques seront assis au milieu, les membres du clergé, les moines et les laïcs les entourant. La séance commencera par le chant du Credo. Le locum-tenens du siège patriarcal, le métropolite Kirill, lira l'acte de convocation du concile et le déclarera ouvert. Il prononcera ensuite un discours.

Les autres séances du concile se dérouleront à huis clos. Les mercredi et jeudi, il y aura trois séances plénières par jour. Le vendredi 30 janvier, les membres du concile célébreront un office à la laure Trinité-Saint-Serge, près des reliques de saint Serge.

Le dimanche 1er février, à 9 h 30, liturgie d'intronisation du patriarche de Moscou et de toute la Russie à la cathédrale Christ-Sauveur. Le lundi 2 février, office à la cathédrale historique de Moscou, celle de la Dormition au Kremlin.

Les débats sont de plus en plus passionnés autour de la personnalité que les fidèles voudraient voir comme nouveau patriarche de l'Eglise orthodoxe russe. Depuis la mort du patriarche Alexis II le 5 décembre, le métropolite Kirill, président du Département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou, et élu "locum tenens", c'est-à-dire patriarche par intérim, est considéré comme le principal candidat.

Il est la principale cible des attaques, accusé d'avoir abusé dans les années 1990 des exemptions de taxes dont bénéficiait l'Eglise orthodoxe russe sur l'alcool et les cigarettes, des produits qui étaient alors inclus dans la liste des produits d'aide humanitaire.

Le ministre des impôts de l'époque Alexandre Potchinok est monté au créneau pour défendre le métropolite Kirill, et au contraire dénigrer son principal concurrent présumé, le métropolite Klement de Kalouga, considéré comme un conservateur.

Le quotidien Kommersant rapporte aussi que les partisans de Klement reprochent au patriarche par intérim, qui dirigeait auparavant la diplomatie d'Alexis II, de montrer trop de sympathie envers les catholiques. Les soutiens de Kirill ont contre-attaqué en accusant les proches de Klement d'avoir, au cours d'"élections mensongères", imposé leurs partisans parmi les électeurs qui choisiront le patriarche au concile du 27 janvier.

Les métropolites Kirill et Klement n'ont pour leur part fait aucun commentaire sur ces accusations et ne sont pas des candidats déclarés au fauteuil de patriarche.

Internet en langue russe, qui compte une pléthore de sites d'information et de forums sur l'orthodoxie, est en effervescence à mesure qu'approche la décision. Sur certains sites qui voient d'un mauvais oeil l'oecuménisme, le métropolite Kirill est l'objet de critiques concernant sa participation à la quête de l'unité de l'Eglise.

Le 31 décembre, le site pravaya.ru a publié une lettre ouverte critiquant le métropolite Kirill pour ses liens avec l'Eglise catholique romaine. La lettre l'invitait à retirer les propos qu'il aurait tenus dans le passé. Ainsi peut-on lire dans la lettre : "Nous vous demandons de désavouer l'affirmation selon laquelle les Eglises orthodoxe et catholique romaine sont des éléments séparés de l'Eglise une, et d'affirmer qu'en vérité l'Eglise une, sainte, catholique et apostolique est uniquement l'Eglise orthodoxe." (source : orthodoxeurope et ENI)

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